lundi 22 décembre 2008

Crise de l'Automobile : ce n'est pas aux salariés de payer !

La crise de l’automobile frappe de plein fouet la Franche Comté où 1 emploi sur 10 est lié à ce secteur d’activité.
Au moment où les salariés sont en chômage technique et menacés de licenciements, les bénéfices sont inchangés, voire progressent et les actionnaires, eux, ne connaissent pas de difficultés. Le plan de relance de Sarkozy va même injecter des fonds dans cette branche industrielle qui va en fait alimenter les profits des actionnaires. Il faut inverser cette logique.

D’une part les jours de chômage technique doivent être payés à 100 % et les licenciements interdits. Le patronat (dont les grands groupes automobiles et les pétroliers qui ont fait ces derniers mois des bénéfices faramineux) doit solidairement verser à un fonds qui garantirait le financement de ces mesures. Pour ça, il faut la transparence donc lever le secret bancaire, commercial et industriel, instaurer un droit de regard sur les comptes des entreprises.

D’autre part, il faut créer un grand pôle public unifié de l’automobile, sous contrôle des salariés et de leurs syndicats, des usagers, en expropriant sans indemnité, les constructeurs, les équipementiers et sous traitants qui devraient être mis en régie publique ou repris sous forme de coopératives. L’objectif est de mettre sur pied, à terme, une filière cohérente depuis les matières premières jusqu’aux produits finis, à l’abri des turbulences du marché et de la concurrence.

Par ces moyens, non seulement on garantirait l’emploi mais, en plus, on réunirait les conditions nécessaires pour préserver l’environnement avec l’objectif de promouvoir la sobriété énergétique des véhicules et la diminution drastique des gaz à effet de serre qui proviennent en très grande partie de la circulation automobile.
Il faut développer les transports en commun, le covoiturage, mais aussi le ferroutage. La recherche doit être orientée vers des véhicules « propres » et économes. Et cela ne peut voir le jour que dans un cadre public, sous contrôle des salariés, sans recherche d’un profit à court terme.

vendredi 12 décembre 2008

Guerre des hypermarchés à Dole

Consommateurs, producteurs, commerçants
Ne soyons pas à nouveau les perdants !
En ne s’opposant pas au projet d’installation d’un nouveau Leclerc à Crissey au sud de Dole, certains élus prétendent que la concurrence entre les grandes enseignes va faire baisser les prix. Ne tombons pas dans le panneau !

Le commerce, c’est la vie de nos quartiers et de nos villages
Le territoire du Pays dolois compte une densité de grandes surfaces, et plus particulièrement d’hypermarchés, supérieure à la moyenne nationale. L’installation d’un nouvel hypermarché Leclerc va appauvrir l’offre pour les consommateurs en faisant disparaître des magasins de centre ville qui proposent une diversité et une qualité de produits qui n’intéressent pas les grandes enseignes.
Ce sont aussi des emplois stables qui disparaîtront au profit du développement des emplois précaires et du recours aux stagiaires, pratiques courantes dans la grande distribution.

Augmenter les salaires et les prix aux producteurs
Face aux difficultés du quotidien, de plus en plus de consommateurs se tournent vers les enseignes discount déjà très présentes dans notre secteur. La création d’un nouvel hypermarché n’apportera pas de solution pour les salariés et les chômeurs les plus démunis.
De l’autre côté de la chaîne, de nombreux agriculteurs ne s’en sortent plus financièrement en raison de l’achat à des prix trop bas de leur production.
C’est bien l’augmentation des salaires et des minima sociaux ainsi que des prix d’achat aux agriculteurs pour la fourniture de produits de qualité qu’il nous faut défendre.

Assez de discours, les élus responsables du Grand Dole doivent passer aux actes !
Dans les documents en cours d’élaboration du Schéma de Cohérence Territorial (SCOT), les responsables du Grand Dole tiennent un discours sur le développement durable, la limitation de l’étalement urbain... Le Président du Grand Dole a déjà reçu un millier de cartes postales signées par des habitants demandant un gel de la ZA de Brevans qui sacrifierait l’une des dernières entrées vertes à l’est de Dole. Pourtant, il n’a pas encore apporté de réponse. Les élus du Grand Dole vont devoir se prononcer sur ce projet de nouvel hypermarché Leclerc à Crissey. Ils doivent prendre une position claire !

Le comité du NPA Pays dolois a rejoint le
Collectif Leclairobscur c/o Librairie La Passerelle
16 rue de la Sous-Préfecture 39100 DOLE
mel : leclairobscur@orange.fr
http://pagesperso-orange.fr/leclairobscur/

lundi 8 décembre 2008

« PLAN DE RELANCE » : L'ARNAQUE DE TROP

La semaine dernière a été encore une semaine noire pour l’emploi. Les différentes annonces et leur ampleur révèlent la profondeur de la crise : les plans de licenciements, de chômage partiel vont se succéder à un rythme effréné, l’automobile demeurant, pour le moment, avec l’immobilier, le principal secteur sinistré. Les chiffres du chômage officiel sont venus noircir encore le tableau, avec le franchissement symbolique de la barre des 2 millions de demandeurs d’emplois, très largement sous-estimée, on le sait, 3,5 millions si l'on additionne toutes les catégories, sans parler de ceux, qui sont radiés chaque mois et ceux enfin découragés de s'inscrire.
L’offensive est donc lancée : pour celles et ceux qui en doutaient, les choses sont claires, c’est aux salariés qu’on veut faire payer la crise!

Des milliards pour les patrons, des miettes pour les travailleurs
Dans ce contexte le plan de relance de Sarkozy n'est qu'un plan de plus pour les patrons. Pour tromper ceux et celles qui n'ont rien à en attendre, le discours sur la relance est censé donner le change. Mais il ne s’agit que d’un habillage : ce plan de relance est très clairement en faveur des patrons. 11 milliards d’euros de remboursements anticipés, de nouvelles exonérations de charges s’ajoutant aux 30 milliards déjà en vigueur, plus tous les profits qu’ils pourront tirer à partir des 10,5 milliards d’investissements publics, en lien bien sûr avec la dérégulation des marchés publics et des conditions de travail.
Les salariés ne verront guère la couleur des 26 milliards d’euros du plan de relance !
Rien n'est prévu pour venir en aide aux victimes de la crise.
Ce n'est pas avec les misérables 200 euros pour les bénéficiaires éventuels du RSA et la légère indemnisation du chômage partiel que les 7 millions de travailleurs pauvres, les 100 000 intérimaires licenciés dans l'année, les salariés qui perdent plusieurs centaines d'euros par mois au chômage technique, les précaires et les chômeurs à qui on diminue les allocations pourront sortir la tête de l'eau.
Quant à l'annonce de la construction de 70 000 logements, elle est bien dérisoire, voire cynique devant le nombre de personnes, un million, sans logis ou mal logés sans parler de ces SDF qui meurent de froid.

Ne nous laissons plus faire
Comme les chômeurs et les précaires, le 6 décembre dans la rue, nous devons exiger :
- l'interdiction des licenciements,
- que l’on renforce, étende et généralise la protection contre le chômage et la précarité, afin que personne ne soit laissé sans un revenu suffisant pour vivre,
- l’indemnisation à 100% du chômage technique sans condition,
- l’augmentation de 300 euros net pour tous, le SMIC à 1500 euros net.
Plus que jamais, l’urgence est à la riposte, à la convergence des résistances c'est-à-dire à la mobilisation interprofessionnelle.

mardi 2 décembre 2008

Un nouveau parti anticapitaliste : ça urge !

PS : pourquoi tant de haine ?

Le Parti Socialiste a finalement une première secrétaire, mais sa crise est loin d’être finie.
Le débat ne peut pas se résumer à un conflit de personnes, il est pourtant difficile de prendre au sérieux les désaccords présentés comme « insurmontables » par les trois motions de tête. Royal rompt avec le style passé et porte la transformation du PS en parti démocrate à l’américaine mais vante le « vieux Parti Socialiste ». Royal revendique l’alliance avec le Modem, mais Aubry la pratique à Lille et le seul qui y ait résisté, le maire de Paris, est celui qui assume le plus ouvertement son ralliement au libéralisme. Hamon a défendu une ligne antilibérale mais il a proposé jusqu’au bout, d’être le candidat anti-Royal commun à la motion Aubry et au très libéral Delanoë.
Hors des tribunes de congrès, confrontés au scandale des 360 milliards offerts sans contrôle aux banques, aucun n’a oser voter «non». Ils sont d’accord sur l’essentiel, ils ont tous adopté, il y a quelques mois, la nouvelle déclaration de principes marquant ouvertement leur ralliement à l’économie de marché.
Alors, comment comprendre la crise qui déchire le PS ? Simplement, sont incompatibles d’un côté son ralliement aux principes essentiels du système capitaliste, au point que deux de ses principales institutions, le FMI et l’OMC, sont dirigées par des socialistes et en même temps son besoin de conserver le soutien des catégories populaires qui subissent les dégâts de ce même système.
Le PS ne peut qu’entraîner dans sa crise ses alliés, le Parti communiste, les Verts, le Parti de Gauche fondé par Mélenchon. Ces forces politiques ne proposent pas d’autre issue que l’alliance électorale avec le parti socialiste, avec l’illusion qu’il serait possible de le pousser à gauche alors que tout montre que c'est lui qui les tire à droite.

Il faut du neuf, un parti anticapitaliste.
Si on reste sur le terrain électoral, Sarkozy peut se frotter les mains. Moins que jamais on ne peut attendre les prochaines élections présidentielles et législatives pour changer le rapport de force, d’ici là les ravages de la politique de Sarkozy conjugués à ceux de la crise économique auront détruit nos droits et notre protection sociale, réduit des milliers de salariés au chômage et à la misère.
Heureusement, dans la rue, dans les mobilisations contre les licenciements ou pour les salaires, aux côtés des mal logés et des sans-papiers, pour défendre les services publics comme la poste, l’hôpital, les transports ou l’audiovisuel… celles et ceux qui résistent sont nombreux.
Ces résistances ont besoin d’espoir, d’une perspective commune, d’un parti qui rassemble tous les combats sociaux, écologistes, anti-discriminations….
Heureusement, avec le Nouveau Parti Anticapitaliste se construit une autre gauche, une gauche radicale qui ne renonce pas, qui affirme : Pour faire une politique en faveur des salariés et des plus pauvres, il faut s’en prendre au pouvoir des patrons et aux profits des actionnaires. Pour ne pas payer les crises du capitalisme il faut se débarrasser de ce système.

A Dole, alors que la LCR n'existait pas, 18 personnes à ce jour ont pris leur carte au NPA. Si vous hésitez et que vous souhaitez vous rendre compte de la dynamique du NPA, nous vous invitons à participer à la prochaine réunion de notre comité local :

mercredi 10 décembre à 20h00
au café le Connemara
(salle de réunion au dessus)
99 av du Mal Juin à Dole

mardi 25 novembre 2008

C'est tous ensemble qu'on peut gagner

Cheminots, postiers, enseignants, hospitaliers, ouvriers de l'automobile...
C'est tous ensemble qu'on peut gagner

De nombreux mouvements...
Les grèves et manifestations se succèdent, souvent avec un certain succès, postiers et usagers de la poste contre la privatisation, cheminots contre l'allongement du temps de travail, pilotes d'avion contre la retraite à 65 ou 70 ans, enseignants contre les suppressions d'emplois, ouvriers de l'automobile contre les licenciements et les baisses de salaires, petits producteurs de lait contre la chute de leurs revenus, agents hospitaliers et usagers contre les fermetures d'unités de santé...

...mais dispersés
Dans un savant calendrier syndical fragmenté, les pilotes ont fait grève du 14 au 17, les enseignants le 20, les postiers et usagers du service public postal ont manifesté le 22, les cheminots après le 6 étaient appelés le 18 ou le 23 mais ça a été annulé dans la confusion par la majorité des syndicats, les enseignants à nouveau le 10/12, les salariés de l'automobile à différentes reprises, les agents hospitaliers et usagers des services de santé de manière éparpillée et enfin les travailleurs du privé dans de multiples luttes contre les licenciements. Là où il faudrait s'appuyer sur ces protestations pour construire une véritable riposte tous ensemble et maintenant, les syndicats ne la proposent qu'au début...2009. Ce qui repousse à un plus tard indéterminé et incertain ce qu'il faudrait préparer aujourd'hui.

Pourtant la crise nous plonge tous dans le même bain
La crise commence a avoir des conséquences dramatiques partout: banques, bâtiment, automobile, chimie, sidérurgie, transport, commerce... Tout le monde sait que nous sommes tous concernés comme salarié, contribuable, consommateur ou petit producteur. Tout le monde comprend que les capitalistes veulent nous faire payer leur crise et commencent à le faire, que le gouvernement les aide à cela et qu'enfin les divisions du PS montrent qu'on ne peut pas compter sur lui pour s'opposer à Sarkozy. Le sens des colères sociales locales ou catégorielles qui se font entendre depuis septembre dans ce climat de crise est celui-là: chercher à se rejoindre pour devenir cette force collective qui manque tant.

Seul le « tous ensemble » répond aux nécessités du moment
Et puis le gouvernement n'est si pas si fort qu'il le fanfaronne. Ses atermoiements sur la Poste ou la SNCF le montrent. Il n'est fort que de notre division. Il craint que l'unification des mécontentements naisse du succès d'un des mouvements actuels. La réussite de la manifestation du salon de l'auto réunissant des milliers de travailleurs de l'automobile du pays et celui la grève et des manifestations autour de Renault Sandouville prouvent que c'est dans l'air et que c'est possible. Nous devons tout faire pour que de ces mille colères populaires se renforce la conscience de construire une riposte unie qui transformera l'éparpillement des mouvements, la lassitude et l'inquiétude diffuses actuelles en confiance et espoir.

mercredi 19 novembre 2008

Tous en lutte le 22 novembre pour un retrait pur et simple

Un gouvernement inquiet
Guaino, conseiller de Sarkozy a annoncé que l'ouverture au capital de la Poste était “ suspendue ” mais en même temps, lui-même et le ministre du travail ont déclaré que cela aurait bien lieu et dans le calendrier prévu. Le gouvernement ne renonce pas. Il aimerait seulement désamorcer l'exaspération en train de naître. Il craint la mobilisation des postiers. Leur mouvement du 23 septembre a été un succès. Et il sait qu'ils ont la sympathie de la majorité de la population. Des comités réunissant usagers, syndicats, associations et élus locaux pour refuser la privatisation de la Poste, exiger un débat public et organiser un référendum naissent un peu partout. Des manifestations locales de plus en plus nombreuses commencent à fleurir dans le pays.

Un désastre social
Après des milliers de boîtes aux lettres supprimées, des bureaux fermés, ce sont 40 000 emplois qui sont en jeu. Avec la privatisation, en Europe, on compte 25% d'effectif en moins en Suède et 70% d'augmentation des tarifs, 300 000 lettres perdues en Grande Bretagne et l'Autriche annonce la fermeture de trois quarts des bureaux et la suppression de plus du tiers des effectifs. La privatisation supprimerait des emplois, dégraderait davantage les conditions de travail, baisserait les salaires, augmenterait les tarifs, détériorerait un peu plus le service. Cela rapprocherait la Poste des pratique des sociétés qui distribuent des prospectus, qui exploitent sauvagement leurs salariés, sans garantie pour les usagers de recevoir les lettres importantes, propositions d'embauche, factures ou recommandés.

De la fracture postale à la fracture sociale
L'argument du gouvernement qu'il n'a pas l'argent pour maintenir le service public postal alors qu'il distribue des centaines de milliards aux banques est provoquant. Donner les bénéfices de la Poste aux actionnaires pour qu'ils les jouent en Bourse au lieu de les investir en salaires, emplois et qualité de service est choquant. Du coup, dans un climat où les pilotes d'avions, les cheminots, les enseignants ou les salariés de l'automobile donnent de la voix, le gouvernement engagé dans la privatisation de l'école et des hôpitaux craint que la mobilisation autour de la Poste s'étende à la défense de tous les services publics et puisse être l'amorce d'une riposte contre la crise qu'il voudrait nous faire payer.

Tous en lutte, c'est le moment
La CGT, CFDT, FO, CFTC, SUD et le “ Comité National pour la mobilisation contre la privatisation de la Poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal ” appellent à des manifestations le 22 novembre dans tout le pays. Faisons tout pour que cette journée soit une large réussite qui annonce et prépare le début d'une riposte plus générale. Les déclarations contradictoires du gouvernement montrent qu’il n’est pas invincible. La légitimité et la sympathie sont du côté du service public. Nous pouvons gagner !

Manifestation
Lons le Saunier
22 novembre à 14 heures
place de la Liberté


lundi 17 novembre 2008

Notre délégué dolois à Saint Denis les 08/09 novembre

Rencontres nationales des comités NPA
des 08/09 novembre,
on avance…


Oui, on avance ! Bien sûr, on pourrait être tenté de s’inquiéter en se disant que c’est bien beau d’avancer mais que le panneau d’arrivée ( avec le Congrès fondateur fin janvier 2009 ) est encore bien loin et que nous allons peut-être devoir prendre des raccourcis non désirés pour arriver en temps voulu sous ce fameux panneau d’arrivée. En effet, lors de ces rencontres nationales, j’ai pu constater qu’un foisonnement d’amendements était remonté à l’échelon national ( signe d’un processus dynamique ) et qu’il était bien entendu impossible de discuter un à un tous ces amendements ; mais néanmoins il était possible de réagir à ces propositions quand cela nous semblait important ( ce qui présupposait d’avoir lu toutes les propositions d’amendement, ce qui n’était pas forcément évident… ).
Le nombre élevé de participants ( environ 80 personnes dans chaque groupe, mais difficile de faire autrement ) a fait que les débats n’étaient pas toujours faciles, cependant une grande majorité des personnes qui désiraient s’exprimer a pu le faire. Les débats se sont généralement déroulés dans une ambiance sereine sauf celui concernant l’existence d’un secteur jeunes ou quelques tensions ont vu le jour entre des jeunes militants « pro » et des militants adultes « anti ». Ce qui m‘a paru essentiel est qu’aucun désaccord majeur n’a été exprimé sur un positionnement politique. Personnellement, j’ai juste un peu tiqué quand un militant s’est exprimé contre l’importance de se battre pour l’annulation des dettes des agriculteurs, artisans, commerçants par rapport à l’urgence dans le monde ouvrier ; il me semble réducteur de penser que les victimes du capitalisme ne se comptent que dans le monde de l’entreprise et que certains travailleurs indépendants sont aussi très touchés surtout chez les « petits » bien entendu. Les positionnements doivent être affinés…
Pour finir, soyez rassurés : dans peu de temps nous allons passer sous le panneau d’arrivée mais il ne tient qu’à nous qu’il se transforme également en panneau de départ pour continuer la construction de ce parti de l’intérieur en étant conscient que le « gros œuvre » est terminé, mais que ce n’est pas la fin des travaux… (d’ailleurs, on en finit jamais avec les travaux si on veut que l’ouvrage ait toujours de la gueule!)

samedi 8 novembre 2008

Après son tribunal, Dole pourrait perdre son dépôt SNCF


Suite à l'ouverture du marché des transports ferroviaires au privé en 2006, la direction de la SNCF cherche à réduire ses coûts en détériorant les conditions de travail de ses conducteurs. Elle s'attaque notamment à la durée du temps de travail (l'article 49 du décret du 29 décembre 1999 devant être modifié en commission paritaire le 12 novembre).
La grève du 6 novembre avait pour but de mobiliser contre cette dégradation des conditions de travail. Elle été suivie à 100 % à Dole où, en plus de défendre le droit du travail, les 35 agents ont interpellé les pouvoirs publics contre la disparition du dépôt fin 2009.

Les sections syndicales vont créer un comité de défense du dépôt et le comité NPA du pays Dolois leur a apporté son soutien. Nous dénonçons les restructurations permanentes qui sont destructrices d'emplois et qui entraînent une dégradation des conditions de travail.

jeudi 6 novembre 2008

Tous ensemble pour refuser de payer leur crise !

Alors que les milliards coulent à flot pour les banquiers et les patrons, les salariés sont invités à payer les frais de la crise du système capitaliste. Présenté le 28 octobre, le troisième volet du « plan anti-crise », soi-disant destiné à soutenir l’emploi, se résume à de nouvelles attaques contre la majorité de la population.
Sarkozy n’a rien dit sur les licenciements collectifs et les plans sociaux qui s’accumulent dans l’automobile, la vente par correspondance, le bâtiment et d’autres secteurs. Il n’a nullement remis en cause les 30 000 suppressions d’emplois dans la fonction publique. Par contre, il utilise cyniquement la baisse du pouvoir d’achat et la hausse du chômage pour détruire un peu plus les garanties collectives et les droits sociaux.

Les patrons en rêvaient…
Ainsi, la relance des contrats aidés signifie transférer sur le budget de l’Etat le coût de milliers d’emplois supprimés par le patronat. Cette mesure, tout comme les nouvelles facilités données pour embaucher en CDD, aggrave la casse du droit du travail en favorisant l’emploi précaire et sous-payé au détriment d’un emploi décent.
S’y ajoutent la loi devant autoriser le travail le dimanche et, maintenant, les premiers pas en vue de repousser l’âge de la retraite à… 70 ans ! Ce rêve de patron, Sarkozy et le MEDEF veulent le faire passer dans la réalité. Comme mesure contre le chômage on fait mieux!
Ces décisions ont provoqué un premier tollé chez les syndicats de pilotes qui soulignent la dangerosité de faire travailler jusqu'à 65 ans les pilotes de lignes.
Mais ça ne passera pas comme « une lettre à la poste », pas plus que la privatisation de la poste puisque Guaino, conseiller de Sarkozy, vient d’annoncer le gel de la « réforme » du statut de la Poste. C’est un premier recul qui fait suite au succès de la grève du 23 septembre et à la mobilisation des postiers et de la population contre la privatisation. Nous devons exiger le retrait pur et simple du projet de privatisation de la Poste. Comme nous devons refuser le recul de l'âge de la retraite.

Un plan d’urgence en défense des salariés
Une mobilisation unitaire est nécessaire pour bloquer ces attaques et imposer un plan alternatif. C’est aux privilégiés de payer pour la crise dont ils sont responsables :

- 300 € d’augmentation pour tous, le SMIC à 1500 € net, indexation des salaires sur les prix.

- Interdiction des licenciements (obligation imposée solidairement au patronat de maintenir les contrats de travail), ouverture des livres de compte afin de pouvoir vérifier où va l’argent.

- Retour à la retraite à 60 ans, avec pas moins de 75 % du salaire au bout de 37,5 annuités.

- Pour que le crédit serve aux besoins sociaux et non à la spéculation : nationalisation des banques sans indemnité ni rachat, service public bancaire unique sous le contrôle des salariés et de la population.

- Défense et extension de tous les services publics

Venez en discuter avec les membres du NPA Pays dolois
lundi 24 novembre à 20h
au café Le Connemara
99 av du Mal Juin
à Dole

mardi 21 octobre 2008

La crise, le NPA, l’écosocialisme....par Raoul Marc Jennar

C’est la crise ! Mais, si on y réfléchit un instant, c’est tout le temps la crise ! Avons-nous connu depuis 30 ans des périodes où ce n’était pas la crise ?

Et même avant. Je suis né au début de ce qu’on a appelé « les Trente glorieuses ». Mais elles étaient glorieuses pour qui ? Pour les mineurs dont on fermait les charbonnages ? Pour les ouvriers de la sidérurgie dont on fermait les usines ? Pour tous les autres qui ont du attendre le plus grand mouvement social de l’après guerre, Mai 68, pour recevoir enfin quelques miettes des profits engrangés par le patronat ?

Et même quand, soi-disant, ce n’est pas la crise. Quand les taux de croissance montent. Quand les entreprises font des profits. C’est quand même la crise pour celles et ceux qui subissent les fusions-acquisitions, les restructurations, les délocalisations, les dérégulations, les suppressions d’emplois dans des boites qui font pourtant des bénéfices.

Et enfin, pour des millions de gens qui, quand ils ont payé leurs charges, n’ont que 50 euros par mois pour se nourrir, n’est-ce pas, et depuis longtemps, la crise tous les jours ?

La vérité, c’est que le capitalisme, c’est la crise. C’est un système qui génère les crises. Il y a des crises financières, des crises économiques, des crises sociales, des crises alimentaires, des crises sanitaires, des crises écologiques. Et chaque fois, au nom de ces crises, le capitalisme impose ses solutions, des solutions qui maintiennent les inégalités, des solutions qui entretiennent l’exploitation, des solutions qui protègent l’accumulation des profits par un petit nombre. Et quand la crise ne suffit pas, il fait la guerre. Rappelez-vous ce que disait Jaurès : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ». Là où le capitalisme ne peut exploiter en toute liberté, il provoque la guerre. Bien des guerres en Afrique qu’on nous présente comme des guerres civiles ou tribales sont en fait des guerres provoquées par le capitalisme. La guerre en Irak est une guerre du capitalisme.

En 1991, lors de l’effondrement de l’empire soviétique, le discours dominant a consacré l’échec du communisme. Nul ne peut nier que le capitalisme d’Etat, bureaucratique et policier, a échoué à réaliser l’idéal communiste. Mais cet échec nous condamne-t-il à nous résigner au capitalisme ?

N’est-ce pas le moment de dire haut et fort aux capitalistes : quel est votre bilan ? Quels sont, pour le plus grand nombre, les résultats du capitalisme ?

Quand près de trois milliards d’humains n’ont pas accès au savoir, aux nouvelles technologies et aux nouveaux savoir-faire qui pourraient améliorer leur niveau de vie, quand deux milliards de personnes n’ont pas accès aux médicaments essentiels, quand un milliard et demi de gens vivent avec quatre-vingt dix centimes d’euro par jour, quand un milliard de personnes souffrent de la famine, quand un milliard d’adultes dont deux tiers sont des femmes sont analphabètes, quand plus de 150 millions d’enfants n’ont pas accès à l’école primaire, dont la moitié sont des filles, quand 44% de la jeunesse du monde en âge de travailler sont au chômage, quand, dans une Europe si riche, il y a 50 millions de pauvres et 18 millions de chômeurs, n’est-on pas en droit de demander : capitalistes où est votre succès ?

Le capitalisme a bénéficié, avec les dérégulations massives décidées au niveau mondial comme au niveau européen, d’une liberté comme jamais il n’en avait connu depuis le 19e siècle. Et voilà son bilan. Certains vous diront. : « Vous vous trompez. Regardez en Chine, depuis qu’ils sont passés à l’économie de marché, 400 millions de Chinois sont sortis de la pauvreté ». Ils oublient de dire qu’un milliard de Chinois sont restés dans la pauvreté. Parce que, fondamentalement, c’est cela le capitalisme : c’est l’organisation de l’inégalité ; c’est l’exploitation de la majorité par un petit nombre.

Face à cette réalité, on observe deux comportements. Il y a ceux qui considèrent que le capitalisme fait partie de l’ordre naturel des choses et que la crise d’aujourd’hui n’est qu’un dérapage de mauvais capitalistes qu’il faut punir pour revenir au bon capitalisme, que la démocratie libérale et l’économie de marché, sont le moins mauvais de tous les systèmes, comme le disait avant hier soir sur France 2 le ministre des finances de Belgique.

Ceux-là, on les trouve à droite, bien entendu, au centre évidemment, mais également, à gauche. Ce sont en effet des sociaux-démocrates qui, à partir des années 80, en France comme dans le reste de l’Europe, ont accompagné et très souvent initié ce qu’on appelle la mondialisation, cette transformation du monde en un marché global où la puissance publique s’efface devant les acteurs économiques et financiers, où les humains sont traités comme des marchandises soumis aux lois d’une concurrence qui doit être libre et non faussée. La loi de déréglementation financière est une loi du PS. L’Acte unique européen et le traité de Maastricht, proposés par Jacques Delors, sont l’œuvre des sociaux-démocrates. La gauche plurielle partage avec onze autres gouvernements sociaux-démocrates la responsabilité de la stratégie de Lisbonne et des décisions de Barcelone sans lesquelles le démantèlement des services publics et du droit du travail n’aurait pas été possible. Et on a trouvé à la direction du PS les plus ardents défenseurs du traité constitutionnel européen préparé sous la direction de Giscard d’Estaing. Les mêmes souhaitent aujourd’hui ardemment qu’entre en vigueur ce copié collé du TCE qu’est le traité de Lisbonne pourtant rejeté par le seul peuple qui ait pu s’exprimer, les Irlandais.

Face à ces libéraux de droite et de gauche auxquels s’ajoutent ceux qui les suivent pour ne pas perdre les mandats que leur accorde l’alliance avec le PS, il y a ceux qui sont convaincus que le capitalisme n’est pas l’horizon indépassable de l’humanité. Ceux qui ne se résignent pas à voir le drapeau de la révolte tomber des mains de Rosa Luxemburg dans celles de Ségolène Royal.

On les trouve parmi celles et ceux qui ont fait campagne et ont soutenu le non de gauche au TCE. On en trouve parmi celles et ceux qui ont soutenu l’un ou l’autre des cinq candidats à la gauche du PS lors des présidentielles de l’an passé. Et on en trouve même, je tiens à le dire tout de suite, parmi les femmes et les hommes qui ont apporté leur voix au PS ou aux Verts. Faute de mieux à leurs yeux. Et au-delà de celles et ceux qui accompagnent ou soutiennent un parti politique, on en trouve parmi ces dizaines de milliers de gens qu’on appelle parfois des non encartés, altermondialistes, anti-nucléaires, écologistes, décroissants, faucheurs volontaires, militants des droits humains dont le grand rassemblement du Larzac, en août 2003, fut pour beaucoup, un moment fondateur.

C’est à ces femmes et ces hommes qui ne se résignent pas au capitalisme que la LCR offre une perspective. Moi qui ne suis pas membre de la LCR, qui n’appartient pas à la culture politique née de 1917, - ma culture politique, elle puise dans 1793 et 1871 et chez l’homme massacré en août 1914, au Café du Croissant à Paris - qui suis un de ces non encartés, je tiens à le souligner ici avec force : la décision de la LCR de se dissoudre pour se fondre dans un mouvement politique qui la dépasse, qui embrasse à la fois la question sociale et la question écologique et qui s’ouvre à toutes celles et ceux qui partagent ce projet écosocialiste, c’est une décision sans précédent dans l’histoire du mouvement ouvrier français.

Nous sommes, j’en suis convaincu, des millions à rêver d’une gauche qui ne se renierait pas chaque fois qu’elle arrive au pouvoir, d’une gauche qui affirmerait sans complexe : « oui, il y a eu et il y a encore des exploiteurs et des exploités », d’une gauche qui reconnaît la réalité de la lutte des classes même si la composition des classes et les formes de la lutte ont changé. Nous sommes des millions qui n’acceptons pas le capitalisme comme une fatalité. Nous sommes des millions à vouloir une alternative. Cette alternative, si nous le voulons tous ensemble, avec le NPA, elle est maintenant possible.

Nous sommes à la tâche. Et nous sommes nombreux. Nous sommes riches de nos diversités, de nos cultures politiques respectives, de nos expériences et aussi de la fraîcheur et de la créativité de celles et de ceux qui n’ont pas d’expérience, si ce n’est celle de leurs premiers pas dans la vie et de leurs premières confrontations avec le capitalisme.

J’ai qualifié le projet que nous portons d’une expression nouvelle dans le vocabulaire politique : écosocialisme. Qu’entendons-nous par là ?

On part d’un constat : le capitalisme exploite les humains et la terre. Il est à l’origine de la question sociale et de la question écologique. Comme l’a si bien observé François Chesnais, Marx déjà constatait que « la production capitaliste ne se développe qu’en épuisant les deux sources d’où jaillit toute richesse : la terre et le travailleur » (Le Capital, p.182). Et Chesnais a très justement déploré que « la pensée critique se réclamant du marxisme a été terriblement déficiente sur le plan des rapports à la nature ».

Une approche écosocialiste, cela signifie satisfaire les besoins sociaux de manière écologique. Et la satisfaction écologique des besoins sociaux ne peut se réaliser ni par des voies autoritaires, ni par des voies fiscales.

Seule la délibération démocratique peut présider à la définition des choix. Ce qui implique de revisiter la démocratie pour en faire ce que, déjà, Jaurès appelait de ses vœux : un outil révolutionnaire.

Mais le danger immédiat qui nous guette, c’est le traitement capitaliste des problèmes écologiques. Un capitalisme vert est en cours d’élaboration. On en a vu des prémisses avec le Grenelle de l’Environnement et les multiples taxes envisagées par le gouvernement. C’est faire payer par le plus grand nombre le coût des dégâts écologiques provoqués par les profits de quelques-uns. Ce sont les solutions avancées par la droite, mais aussi par les sociaux-libéraux, par les Verts et par tous ceux qui refusent d’accepter que la course au profit est à l’origine de la destruction de l’environnement avec ses conséquences pour la santé, pour la préservation de la biodiversité, pour le maintien des grands équilibres et pour la survie même de la planète dans l’état où les générations précédentes nous l’ont léguée.

C’est un immense chantier qui s’ouvre devant nous. C’est notre volonté de saisir à bras le corps le double impact social et écologique du capitalisme. Aucune solution n’est durable si elle se contente d’aménager le système. C’est bien là que se trouve la justification de notre démarche anticapitaliste. Au regard de ce que nous voulons entreprendre, nous pouvons faire beaucoup plus que de la politique. Nous pouvons écrire une page d’histoire.

Raoul Marc Jennar est membre d’un comité des Pyrénées orientales et animateur du mouvement altermondialiste. (Intervention faite au meeting NPA 66, à Perpignan, le 18 octobre 2008)

lundi 20 octobre 2008

La richesse ne manque pas ...

17 octobre : journée mondiale du refus de la misère.
Près de la moitié de l'humanité vit avec moins de 2,5 dollars par jour. La faim gagne du terrain dans le monde pour toucher près d’un milliard de personnes "alors que le monde a produit plus de nourriture que jamais au cours de la dernière décennie" selon la FAO, l’organisation de l’ONU pour l’agriculture et l’alimentation.

Depuis des semaines : journées mondiales du sauvetage des banques
Les sommes dépensées par les principaux états pour sauver les banques se comptent en milliers de milliards d’euros.
Evidemment, pour celles et ceux qui n’ont à compter que leur salaire, leur retraite ou pire, les minima sociaux, ces chiffres ne veulent pas dire grand chose !
Pourtant quelques comparaisons sont éclairantes.

Pour faire reculer la faim, la pauvreté et la mortalité infantile, pour garantir l’accès à l’eau potable et à des conditions de vie plus décentes, il faudrait selon l’ONU, au total d’ici 2015 environ 1200 milliards de dollars. La crise financière vient donc d’engloutir en quelques jours plus que l’équivalent des sommes nécessaires pour sortir une bonne partie de l’humanité de la conditions la plus noire.
A la FAO 2,2 milliards d’euros ont été versés pour lutter contre la faim dans le monde et face à cela, plus de 1000 fois cette somme consacrés à payer la crise planétaire du capitalisme !

360 milliards d’euros, pour quoi faire ?
En septembre, Sarkozy nous disait “L'État ne peut pas donner l'argent qu'il n'a pas” et Fillon, rajoutait : “ La France est en état de faillite virtuelle ”. Pourtant le gouvernement vient de trouver 360 milliards d’euros pour les banques.
Environ un million de ménages sont surendettés pour un montant moyen de 35200 €. Dans
82 % des cas, ce sont des organismes de crédits rapaces exploitant le dénuement des plus pauvres qui en sont la cause. Les arriérés de charges de logement concernent 94 % des cas.
Le dixième des sommes trouvées pour les banquiers suffiraient pour annuler les dettes qu’ils ont contribué à creuser et permettre aux familles concernées de sortir la tête de l’eau.
Alors qu’il y a au moins 9,3 millions de personnes sans logement, mal-logées ou en grand risque de le devenir, avec 100 milliards d’euros il serait possible de construire un million de logements immédiatement.
Alors que 36% des femmes retraitées vivent avec moins de 700 euros par mois, avec 37,5 milliards on pourrait augmenter de 30% les pensions de l'ensemble des retraités.
Avec 35 milliards, on pourrait financer un million d’emplois dans les services publics à 1 500 euros nets, sur treize mois cotisations sociales comprises, au lieu de supprimer 25 000 postes dans l’éducation nationale en 2 ans comme le dénonçaient enseignants ou parents qui ont manifesté dimanche 19 octobre. Les 360 milliards représentent 6 fois le budget de l’éducation nationale. Tout un choix de société !

Les réponses des gouvernements à cette crise montrent que le problème n’est pas le manque de richesses mais leur accaparement par une poignée de privilégiés.
Il est urgent d’ôter à cette minorité d’individus le pouvoir qu’elle a sur l’économie.
Il est temps de lutter pour décider de la répartition, de la destination des richesses afin de satisfaire enfin les besoins de la majorité de la population.

Venez en débattre avec nous
Vendredi 24 octobre à 20h30
Salle des Arquebusiers
(Avenue de Lahr, Dole)

vendredi 3 octobre 2008

Le capitalisme fait faillite et Sarkozy se paye notre tête

“ Je veux le dire aux Français : l’anticapitalisme n’offre aucune solution à la crise actuelle (…) La crise actuelle doit nous inciter à refonder le capitalisme sur une base éthique ”
N. Sarkozy à Toulon, le 25 septembre

Qui aurait imaginé que le président bling-bling s’en irait un jour dénoncer les “ excès ” du capitalisme “ financier ” ?
Oui, la situation est grave. Oui, la soif de profits jamais satisfaite d’une poignée de privilégiés met toute la société en danger. L’accumulation sans fin des capitaux n’est pas une dérive du capitalisme mais le cœur de son fonctionnement.
Dans son discours de Toulon, Sarkozy a reconnu qu’il y a eu de grosses erreurs, des dérives. Mais, a-t-il prétendu, ce n’était pas le vrai capitalisme car celui-ci serait “ moral ”, “ éthique ”, “ productif ”. Cause toujours… Il reste que sa seule proposition face à la crise, c’est de poursuivre et aggraver les agressions antisociales qu’il mène déjà sur tous les terrains.
Il a ainsi annoncé, pêle-mêle : un nouveau recul du pouvoir d’achat et l’explosion des licenciements ; le maintien du plan de saccage de l’hôpital public ; l’accélération de la contre-réforme de l’Etat avec, il s’en est vanté, “ dès l’an prochain un total sans précédent de 30 600 emplois supprimés dans la fonction publique ” ; un gros paquet de nouvelles aides, exonérations de charges et d’impôts pour les patrons.
Enfin, Sarkozy s’est engagé à ce que l’Etat vienne au secours des banques, assurances et sociétés de crédit, si ces dernières se retrouvaient en défaut de paiement. Comme aux Etats-Unis, on “ nationaliserait ” donc leurs pertes en les faisant financer par nos impôts. Déjà victimes des bas salaires, de la précarité et de la hausse des prix, les travailleurs subiraient ainsi une véritable “ double peine ”.
Dans le même temps, la privatisation de tout ce qui peut faire du profit, elle, continue de plus belle. Exemple : la Poste, dont le gouvernement vient d’annoncer “ l’ouverture du capital ” et l’entrée en Bourse (une décision prise en plein milieu de la tourmente des marchés...)

Aux riches de payer leur crise

Tous les gouvernements sont inquiets pour l’avenir du système et parlent désormais du besoin de “ nouvelles régulations ”, d’une intervention accrue de l’Etat dans l’économie. Mais quel que soit le degré de sincérité de ces déclarations, ils sont d’accord sur un but : faire payer la crise, leur crise, aux classes populaires.
A nous de ne pas l’accepter et de reprendre aux financiers, aux patrons et aux actionnaires tout ce qu’ils nous ont volé.
Les luttes de résistance foisonnent, mais elles restent dispersées et trop souvent isolées. Aidons à les coordonner, à les unifier.
Parmi d’autres mobilisations dans le privé et le public, la grève de la Poste du mardi 23 septembre a été un succès. Un large front syndical, politique et associatif, s’est formé au niveau national. La bataille qui commence contre la privatisation de la Poste peut être l’occasion de mettre un coup d’arrêt aux attaques et de changer le rapport de forces.
Sarkozy a clairement identifié son ennemi : l’anticapitalisme. Là au moins, les choses sont claires. Ni éthique, ni moral, ni réformable, ce système de sauvages doit être combattu et renversé.
Venez en débattre avec nous
Vendredi 24 octobre à 20h30
Salle des Arquebusiers
(Avenue de Lahr, Dole)

mardi 30 septembre 2008

Zone du développement insoutenable

L’une des premières actions du NPA du Pays dolois (Jura) fut d’éditer une carte postale (voir archives juin 2008) dénonçant les incohérences des prévisions d’aménagement du territoire du SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) du Grand Dole. En effet, la communauté d’agglomération est en train de finaliser ce document qui prévoit le développement des zones d’activités mais aussi l’évolution des transports et de l’ habitat à l’horizon 2020. Bien loin du document de planification intégrant des exigences écologiques et sociales fortes que nous pourrions souhaiter, le SCOT représente tout de même un outil utilisable pour infléchir des orientations qui auront des conséquences sur la vie des populations. En nous appuyant sur les études mises en place pour ce SCOT, nous essayons d’ouvrir un débat public sur les zones d’activités. Le Grand Dole est l’une des agglomérations de France comportant le plus de m2 d’activités commerciales par habitant. L’un des derniers secteurs qui nous était présenté comme déficient : les sports et les loisirs va voir l’une des plus grande enseigne nationale s’installer au nord de la ville alors qu’une autre est en train de fermer à l’est. Le texte de la carte postale adressée au Président du Grand Dole (PS) a essayé de synthétiser nos revendications pour les rendre accessibles au plus grand nombre :

Disparition des espaces naturels et agricoles, pressions sur les personnels et les petits producteurs par les grandes surfaces, spécialisation des zones d’activités multipliant les déplacements automobiles, disparition des commerces dans les quartiers, le centre ville et les villages... Inversons la tendance !
Dans le cadre du SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) , nous vous demandons d’agir pour :
- que l’espace consacré au développement des Zones d’Activités soit limité aux besoins réels (de 40 à 80 ha) à l’horizon 2020.
- un gel de la zone de Brevans qui sacrifierait l’une des dernières entrées vertes de Dole.

Un premier tirage à 2000 exemplaires a été diffusé par les militants du NPA pendant l’été puis devant l’adhésion d’un grand nombre d’habitants, un nouveau tirage à 20000 exemplaires a été effectué à la rentrée avec d’autres groupes signataires qui nous ont rejoint pour cette action : AMAP du Pays dolois, Dole écologie, Serre Vivante, Les Verts de Dole... Le NPA est ainsi devenu un interlocuteur de groupes locaux impliqués dans le développement de circuits courts entre producteurs et consommateurs avec l’Association de Maintien d’une Agriculture Paysanne mais aussi dans la protection de l’environnement avec les autres organisations.

Action symbolique sur le terrain
Lundi 29 septembre, une cinquantaine de participant(e)s étaient présent(e)s pour une action symbolique sur la ZA de Brevans, Après avoir répondu aux questions des journalistes (La Voix du Jura et Le Progrès), les représentants de l'AMAP, de Serre Vivante, de Dole Ecologie, des Verts et du NPA ont invité les participants à se rendre sur la voie sans issue qui a été bitumée et "éclairée" cet été. Après deux rapides interventions de Didier et Hervé, la plaque "impasse du développement insoutenable" réalisée par Philippe a été dévoilée. Les participants ont ensuite traversé les champs de la ZA pour se rendre sous d'anciennes armatures en métal au bord de la route principale. Pascal y avait suspendu les belles banderoles qu'il avait réalisées : ICI ZONE VERTE. Sous les regards attentifs des petits et des grands, un pommier qui avait été sélectionné par un spécialiste participant au rassemblement, a ensuite été planté. Une étape supplémentaire dans la mobilisation…



















mercredi 24 septembre 2008

Zéro licenciements, zéro suppressions d’emplois

Licenciements boursiers chez Renault…
Renault annonce 6000 suppressions d’emplois. Malgré 1,5 milliard de bénéfices net pour le 1er semestre 2008, les usines sont à nouveau sommées de «poursuivre leurs actions de productivité pour atteindre ou dépasser leur objectif de performance » Le vrai motif de ces licenciements c’est donc le choix de verser toujours plus de dividendes aux actionnaires, d’augmenter de 150 % le dividende par action et de porter la marge opérationnelle à 6 % en 2009.

… Licenciements punition chez Goodyear…
Les salariés de Goodyear Dunlop à Amiens avaient refusé à 65 % le passage en 4X8, un rythme de travail épuisant qui exige le même travail avec une équipe en moins. Les patrons ne désarment pas, annoncent en janvier 478 licenciements sur les deux sites d’Amiens si les salariés persistent à refuser de perdre leur vie à la gagner. Finalement à Dunlop, CGT, CFTC, FO et CGC cèdent au chantage. Les patrons s’acharnent sur le site rebelle d’Amiens Nord : 402 licenciements ! Ce sont volontairement des licenciements secs, les plus brutaux possibles, pour faire payer aux salariés leur refus de courber l’échine.
Il faudrait aussi citer Doux en Bretagne, Altadis racheté par Imperial Tobacco, Gandrange sacrifié par Arcelor Mittal et bien d’autres où les patrons licencient pour augmenter leurs marges.

… Suppressions d’emplois dans la fonction publique
Après les 22 900 suppressions du budget de 2008, les 11 200 de 2007, la programmation budgétaire 2009-2012, planifie la suppression de 30 600 postes de fonctionnaires en 2009.
On se dirige à marche forcée vers les objectifs définis par le FMI : 100 000 fonctionnaires de moins en 2011 et 100 milliards d’économie sur les emplois publics dans les 70 ans à venir. Ces suppressions s’accompagnent d’une offensive idéologique d’ampleur. Avec la « redistribution » aux agents en place de la moitié des économies dégagées sur les postes, les salaires à la tête du client sont systématisés. Comme si l’incertitude sur l’avenir et la destruction du service public ne suffisaient pas, ce système instaure comme dans le privé la division et la guerre de tous contre tous.

Des postes supprimés c’est l’angoisse pour celles et ceux qui perdent leur emploi. D’autant qu’avec le chômage massif et l’Offre Raisonnable d’Emploi, c'est-à-dire l’impossibilité de refuser plus de deux offres sous peine de se voir privé de ressources, la perte d’emploi sonne comme la condamnation à la misère.
Dans le public comme dans le privé les emplois supprimés se traduisent immanquablement par une surcharge de travail pour celles et ceux qui restent et qui doivent se partager à moins nombreux le même travail.
Le chômage massif pèse sur tous les salariés, il permet aux patrons de se croire tout permis, d’imposer une dégradation des conditions de travail, de salaire, de protection sociale…
La riposte ne peut pas être l’affaire des seuls salariés menacés. C’est l’affaire de tous. Dans des secteurs comme l’automobile, dans des régions, la mobilisation s’organise et c’est un premier pas.
Mais nous avons besoin d’une réponse à un niveau supérieur, d’une réponse nationale et interprofessionnelle. Autour des boîtes concernées, peut se coordonner une mobilisation pour exiger que les licenciements, socialement et humainement inacceptables, soient mis hors la loi, pour imposer le droit à l’emploi comme un droit absolu qui doit passer avant les profits.

Venez en débattre avec nous
Vendredi 24 octobre à 20h30
Salle des Arquebusiers
(Avenue de Lahr, Dole)

mardi 16 septembre 2008

Zone du développement insoutenable

A la suite de la campagne de cartes postales contre la zone d'activité et commerciale de Brevans, nous vous invitons le 29 septembre 2008 à partir de 18h à un rassemblement sur la zone pour y mener des actions symboliques :
- plantation d'un arbre (pommier),
- baptême de la rue,
- installation de panneaux visibles de la route de Besançon dénonçant la construction de cette nouvelle zone
Nous profiterons de ce rassemblement pour y donner une conférence de presse.

Le Lundi 29 septembre 2008
à partir de 18h
Rendez-vous vers le Bowling (ex magasin Baobab)

Soyons nombreux à ce rendez-vous à l'initiative de Collectif Pays Dolois Citoyen, Serre Vivante, AMAP du Pays Dolois, Dole Ecologie, Les Verts de Dole, NPA Pays Dolois…

dimanche 7 septembre 2008

Contre Sarkozy et Fillon, Ripostons !

ETE NOIR POUR LES UNS...

Cet été le gouvernement et Sarkozy raflent toutes les médailles anti-sociales ! Médailles d’or dans les disciplines : de la santé avec la casse des hôpitaux et de notre sécurité sociale ; dans les services publics avec l’annonce du début de la privatisation de la poste et la remise en cause du droit de grève dans les écoles; dans le monde du travail avec la fin des 35 heures et la chasse aux chômeurs…
Des records sont également battus pour la hausse des prix, du pétrole, du gaz, de l’électricité, des produits alimentaires, (de 5 à 58% selon 60 millions de consommateurs) autrement dit les produits de première nécessité, rendant la vie quotidienne de la majorité de la population de plus en plus difficile.
Cette situation risque de s’aggraver dans les mois à venir avec la crise économique qui sévit dans l’ensemble des pays européens y compris en France, contrairement à ce que nous dit le gouvernement. Dans les pays les plus pauvres elle se traduit par les émeutes de la faim.

...GROS PROFITS POUR LES AUTRES !

Le gouvernement et le patronat nous font croire que les caisses sont vides pour refuser les augmentations de salaires, des minima sociaux, des retraites, le maintien des services publics et de la protection sociale. Par contre l’argent est là pour accorder des cadeaux fiscaux aux plus riches (15 milliards d’euros) ou pour rémunérer les actionnaires.
Des milliards, il y en a aussi pour payer la guerre impérialiste en Afghanistan ou pour construire de nouvelles centrales nucléaires sans prendre en compte les accidents graves survenus cet été (fuites radioactives à la centrale de Tricastin et à Romans- sur- Isère ).

Misère sociale pour la majorité, profits élevés pour
quelques - uns, crises, guerres...
C’est ça le capitalisme !

ET MAINTENANT ?

Contre ce système destructeur de vie et d’environnement, dès aujourd’hui et sans attendre les élections, il faut organiser la riposte, résister aux attaques. Pour cela il ne suffira pas d’appeler à des journées d’action à répétition, comme l’ont fait l’année dernière les directions syndicales mais bien de construire un mouvement d’ensemble. Dans nos villages, quartiers et entreprises :
– Soutenir chaque lutte des travailleurs en grève pour défendre leurs emplois, leurs salaires, leurs conditions de travail,
– Manifester et agir au côté des jeunes, des salariés, des chômeurs des sans papiers de ceux qui s’opposent à la destruction de notre environnement,
– Lutter aux côtés des populations pour que les campagnes et les quartiers ne deviennent pas des déserts à cause de la suppression des services publics,
– Démultiplier et relayer les fronts unitaires de résistance à la politique du gouvernement, comme pour le retrait des troupes françaises en Afghanistan, contre la privatisation de la poste, contre la construction de nouvelles centrales nucléaires, pour la régularisation de tous les sans-papiers…
Mais il nous faut aussi opposer aux politiques ultralibérales, une politique qui réponde aux besoins sociaux, écologiques et démocratiques en portant un autre projet de société. Nous ne pouvons ni attendre 2012, ni confier notre avenir à ceux, dans la gauche institutionnelle, qui capitulent et ne s’opposent même pas à Sarkozy et au gouvernement.
C’est pourquoi, depuis plusieurs mois, nous travaillons au processus de construction d’un nouveau parti capable de porter la voix des luttes et ce projet de société anticapitaliste, internationaliste, antiraciste, écologiste, féministe. D’ores et déjà, dans toute la France, des comités NPA se sont constitués en réponse à l’appel d’Olivier Besancenot et de la LCR. Ces comités tout en luttant participeront à l’élaboration du programme de ce nouveau parti dont le Congrès fondateur se réunira en Janvier 2009.

Alors parlons ensemble,
mardi 23 septembre à 20h
au café Le Connemara
99, av du Mal Juin à Dole

mercredi 27 août 2008

Réunion de rentrée

Lors de la réunion de rentrée du NPA du pays dolois, la dizaine de personnes présentes a fait le point avec ses délégués sur les rencontres régionales et nationales de juin. Pour la rentrée, nous participerons aux différentes mobilisations sociales et écologiques. Afin d'élargir notre groupe, une réunion publique à la salle des Arquebusiers sera organisée fin octobre à Dole. Elle sera précédée d'une large diffusion d'un tract à l'entrée des entreprises et dans les lieux publics.

mercredi 2 juillet 2008

Rencontre régionale du 21 juin à Besançon

Philippe, Harold, Nicolas, Hervé, Loïc et Anne ont représenté le Collectif dolois à la rencontre régionale. A l'issue d'un riche débat, un texte a été rédigé en vue de la réunion nationale.

Texte présenté par la délégation franc-comtoise
Réunion nationale des 28 et 29 juin

La Franche-Comté compte aujourd’hui sept comités d’initiative constitués : Montbéliard, Besançon, Pontarlier, Dole, Saint-Claude, Belfort et Vesoul. Quatre de ces comités n’avaient pas ou peu de militants issus de la LCR au départ. Au total, ces comités regroupent 90 militants dont 30 issus de la LCR. Les autres sont des ex PCF, ex Verts, syndicalistes, militants du mouvement des chômeurs AC, alternatifs écolos, ex Bové, libertaires et autres altermondialistes issus du mouvement ATTAC par exemple.

La Franche Comté est rouge. Rouge comme son aire urbaine : Belfort, Montbéliard, Sochaux, Peugeot et ses usines de sous traitance, ses ouvriers et leurs luttes sociales.
La Franche Comté est verte. Verte comme ses montagnes, ses lacs, ses forêts, son espace rural, ses paysans et ses coopératives à Comté.
La Franche Comté est noire. Noire comme son horlogerie, les LIP et leur expérience autogestionnaire.

Nous avons tenu la semaine dernière notre première réunion régionale : pour donner une image du groupe, les « écolos » des montagnes sont descendus rencontrer les « ouvriers » de l’aire urbaine. Une discussion politique passionnée s’est engagée. Et nous avons rapidement abordé un sujet complexe : la décroissance.
Comment parler de décroissance alors qu’il est urgent de répondre aux besoins fondamentaux des précaires. Ils sont nombreux en Franche-Comté à faire partie des 1,5 millions de femmes et d’hommes vivant avec moins de 700 € par mois : sans travail, sans revenu, sans logement, sans papiers, et bientôt sans hôpital sur Montbéliard ! Il est urgent que toutes ces personnes ne restent pas sans voix et que le NPA leur serve de porte voix !
Mais il est tout aussi urgent de tenir compte de la problématique écologique si nous ne voulons pas nous retrouver sans terre, sans nourriture, et sans planète ! Ils sont 800 millions dans le monde à vivre avec moins de 1 $ par jour et à souffrir de malnutrition. Et le plus grand paradoxe, c’est que ce sont en majorité des paysans « sans terre » ! Ils seront encore plus nombreux avec le réchauffement climatique et la réduction des surfaces cultivables si rien n’est fait. L’urgence écologique, c’est partager ce que la terre peut nous donner. La maison brûle. Si nous ne voulons pas tous brûler avec, il va falloir que les solutions aux injustices que nous proposerons s’inscrivent dans la limite d’une consommation d’énergie qui n’émette pas plus de 500 kg de carbone par habitant et par an dans l’atmosphère !
Il ne faut pas que nous ayons peur d’en parler, de regarder en face ces contradictions et de chercher des alternatives. La situation que nous vivons est la preuve de l’incompétence du capitalisme à résoudre le problème des inégalités et à préserver la ressource.
L’alternative possible réside dans le contrôle des procédés de production et la relocalisation des productions. Il faut reprendre les clés de l’Etat, mais aussi des usines, des entreprises, privées comme publiques. Parce qu’un service public de l’énergie géré par des cadres qui n’ont pas d’autre alternative au pétrole que le nucléaire, nous n’en voulons pas !
Le socialisme du 21ème siècle doit être aussi anti-productiviste. Il nous faudra inventer l’éco-socialisme du 21ème siècle si nous ne voulons pas retomber dans le socialisme du 20ème siècle. Notre mouvement devra crier haut et fort que nos vies valent plus que leurs profits et aussi que la planète n’est pas une marchandise !

lundi 30 juin 2008

Deux délégués dolois à St Denis les 28 et 29 juin

Michèle et Nicolas ont représenté le Collectif du Pays dolois à la coordination des 300 comités locaux du NPA. Le dimanche après midi, le lancement d’un appel commun a clôturé les débats de cette rencontre nationale.

APPEL DE LA COORDINATION NATIONALE DES COMITES D’INITIATIVES POUR UN NOUVEAU PARTI ANTICAPITALISTE
Le Nouveau parti anticapitaliste est en marche !
Nous sommes des milliers de travailleur-s-es, des villes et des campagnes, avec ou sans emploi, avec ou sans papiers, des jeunes, des retraité-e-s, des précaires, des militant-e-s politiques, associatifs, syndicaux, nouveaux ou anciens, en train de concrétiser ce projet.
Il regroupe aujourd’hui plus de 300 comités et la dynamique se renforce. Elle est le résultat d’une prise de conscience : on ne peut plus laisser faire un système capitaliste mondialisé qui conduit le monde dans le mur ! Entré dans une crise économique, financière, énergétique, alimentaire dont nul ne peut prédire les conséquences, ce système met plus que jamais la seule recherche du profit au centre de ses décisions au mépris de millions de vies. Les grands équilibres écologiques sont menacés. Parce qu’il est à la source du problème, le capitalisme, comme tous les systèmes productivistes, est incapable d’y apporter une solution. Dans un monde où les inégalités se creusent, les émeutes de la faim se généralisent, conséquence de la politique des grandes puissances impérialistes, des institutions à leur service (FMI, OMC...) et de la spéculation honteuse sur les produits de première nécessité. La guerre « sans limites » décrétée par Bush et ses alliés dont la France, étend ses horreurs à travers le monde.
Ici, Sarkozy et le Medef multiplient les attaques qui traduisent l’arrogance des puissants. Rarement la politique de la droite a été aussi ouvertement agressive envers l’immense majorité de la population. Rarement les possédants, les actionnaires, le patronat se sont montrés aussi avides de profits au mépris du bien-être élémentaire des populations. Oui, l’exaspération est partout, contre la mise en cause des acquis, des solidarités, des services publics, la difficulté à « joindre les deux bouts », contre la dégradation des conditions de vie et de logement, le racisme et les discriminations, les politiques sécuritaires… Il ne faut pas gaspiller les potentialités de cette exaspération en se prêtant au jeu de dupes du « dialogue social » avec le gouvernement, par la division, les journées de grève saucissonnées, secteur après secteur. Ici et maintenant, nous pouvons réagir ! Un « tous ensemble » déterminé et unitaire, la généralisation des luttes et des grèves, voilà ce qu’il faut pour battre le gouvernement et ses contre-réformes !
Pour peser dans ce sens, il faut regrouper nos forces dans un parti qui ne lâche rien, n’abandonne personne. Il n’est pas possible de rassembler dans un même parti ceux qui veulent en finir avec le capitalisme et ceux qui s’en accommodent. Il n’est pas possible de rassembler dans un même gouvernement ceux qui défendent les droits des travailleurs et ceux qui défendent le pouvoir des actionnaires, ceux qui veulent rompre avec les politiques libérales et ceux qui les mettent en pratique, ceux qui veulent construire une Europe des travailleurs et les plus zélés artisans de l’Europe de la libre concurrence et du profit. C’est pourquoi nous voulons un parti totalement indépendant du Parti socialiste, un parti qui défende jusqu’au bout les intérêts de tous les exploité(e)s.
Nous vous appelons à construire toutes et tous ensemble une gauche qui ne renonce pas, une gauche de combat, anticapitaliste, internationaliste, antiraciste, écologiste, féministe, révoltée par toutes les discriminations. Pour changer le monde, il nous faut un parti qui se bat jusqu’au bout contre le système, pour la transformation révolutionnaire de la société. La gauche que nous voulons doit s’organiser à l’échelle internationale et notamment européenne, être présente aux élections sans jamais oublier que ce sont les mobilisations sociales, culturelles et écologistes qui imposeront le changement.
Avec la mémoire des expériences passées, nous allons élaborer ensemble, en prenant le temps du débat, une nouvelle perspective socialiste démocratique pour le 21ème siècle. Nous n’avons pas de modèle, et surtout pas les régimes prétendument « communistes » du siècle dernier, mais nous avons des objectifs. En finir avec la dictature que le capital impose à l’économie et à la société toute entière, pour construire la démocratie la plus large que l’humanité ait jamais connu, où la « main invisible du marché » sera remplacée par des décisions collectives.
Nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir répondre à ce défi. Individus, équipes militantes, courants politiques révolutionnaires, libertaires, communistes, socialistes, écologistes, antilibéraux, continuons à nous rassembler !… Dans son village, son quartier, son entreprise, son lieu d’étude, chacune, chacun peut et doit apporter, à son rythme, sa pierre à la construction de cet outil pluraliste et démocratique. La réussite est à notre portée.
En avant !
St Denis, le dimanche 29 juin 2008.

mercredi 11 juin 2008

Construisons une alternative politique

Un an après l’élection de Sarkozy, les dégâts causés par sa politique et par toute la classe sociale des capitalistes se font sentir par le monde du travail (dans le privé comme dans le public) et par la population.
Une politique de casse des solidarités (retraite, santé...)

Une politique de discrimination envers les étrangers

U
ne politique de harcèlement des militants syndicaux

Une politique de provocation et de surenchère anti-sociale.

Une politique anti-écologique (relance du nucléaire, des OGM)

POUR UN PROGRAMME D’URGENCE SOCIALE

Plutôt que de favoriser les classes bourgeoises avec des cadeaux fiscaux et des niches fiscales, qui permettent à 15O contribuables parmi les 10 000 les plus riches en terme de revenus, de ne pas payer d’impôt et même d’obtenir une restitution du trésor public, (alors que leurs revenus étaient en moyenne de 1 million d’euros). Il faut un autre partage des richesses.

UNE RIPOSTE GLOBALE EST NÉCESSAIRE

Depuis le début d’année, les mobilisations se multiplient, grèves, manifestations, mais dans un ordre dispersé. Cela n’arrêtera pas le projet global d’un pouvoir qui considère que le rapport de force lui est favorable. L’urgence est à la convergence des luttes pour mettre un coup d’arrêt à la politique libérale et donner un élan supplémentaire à la construction d’un parti qui incarne une alternative anticapitaliste.

CONSTRUISONS ENSEMBLE

UN PROJET DE TRANSFORMATION DE LA SOCIÉTÉ
POUR LE XXIème SIECLE
UN NOUVEAU PARTI ANTICAPITALISTE EST NÉCESSAIRE

Dans la région Doloise comme partout en France, des femmes et des hommes de toutes origines, qui pensent que leurs vies sont plus importantes que les profits, se retrouvent autour de la volonté de créer un nouveau parti. Un parti respectueux des femmes, des hommes, de la démocratie et de l’environnement

le Collectif de la région Doloise

pour un nouveau parti anticapitaliste
vous invite à contribuer à cette dynamique
le mardi 26 août 2008 à 20 h
au bar Le Connémara 99, avenue du Maréchal Juin à Dole



Une campagne de cartes postales pour informer et s’engager


Construisons un Territoire Solidaire et respectueux de l’Environnement

Une communauté d’ agglomération (Grand Dole) de plus de 50 000 habitants vient d'être créée. Sur le même territoire regroupant 41 communes, un schéma de cohérence territorial (SCOT), qui imagine la région doloise à l'horizon 2020 (transports, développement économique, répartition de la population...), est en cours d'élaboration. Les habitants sont peu impliqués dans ces décisions politiques et administratives qui vont pourtant conditionner leur vie. Nous voulons intervenir sur ces orientations qui vont modeler notre territoire.

Nous constatons par exemple que depuis les années 80, les espaces naturels et les terres agricoles autour de Dole disparaissent suite à l'extension de l'urbanisation et plus particulièrement à l'implantation de zones d'activités commerciales. Le SCOT insiste sur la nécessité de densifier l'habitat alors que dans le même temps les projets de création de zones d'activités pour les prochaines décennies dépassent très largement les besoins.

C'est le cas avec le projet de développement de la zone d'activité située sur la commune de Brevans qui va sacrifier l'une des dernières entrées vertes de Dole et qui ne se justifie pourtant ni sur le plan de l'équilibre local (proximité de la zone des Épenottes non remplie et où des friches commerciales apparaissent), ni sur le plan de la fiscalité locale, puisque la taxe professionnelle unique (TPU) est instaurée à l'échelle de l'agglomération doloise.

Construisons la mobilisation de la population la plus large possible pour être enfin entendu par les responsables politiques du Grand Dole pour l'élaboration du Document d'Orientations Générales (DOG) qui sera remis en juin 2009 puis au moment de l'enquête publique sur le Schéma de Cohérence territorial (SCOT) de la région doloise qui se déroulera fin 2009.


Terrains de la ZA de Brevans : ne laissons pas sacrifier l’une des dernières entrées vertes de Dole (à 800 mètres de la Zone des Epenottes à finir de remplir)