jeudi 1 décembre 2011

Ryanair à Dole Jura : une arnaque légale ?

La compagnie Low-Cost Ryanair arrive à Dole-Tavaux au printemps 2012 pour desservir le Portugal.

Chantage aux subventions, captations des subsides publics transférés vers un paradis fiscal, infractions aux lois européennes sur la concurrence… depuis 2003, peu d’entorses aux règles commerciales manquent au tableau de bord de la compagnie. Une délinquance récidiviste qui n’émeut guère les pouvoirs publics, malgré de très nombreux rapports des chambres régionales des comptes.

Depuis son arrivée, la nouvelle majorité socialiste du Conseil Général du Jura n’a pas hésité à voter une rallonge au budget initialement voté par la majorité de l’ex Président UMP Jean Raquin (sans oublier les 14 Millions d’euros de travaux …). Pour "se maquer" avec Ryanair, il en coûtera 15 euros par siège au contribuable jurassien avec une enveloppe de 200 000 euros et ceci au titre du soutien au marketing. Est-ce vraiment légal ?

Quant aux conditions sociales des salariés travaillant pour la compagnie low-cost Ryan, le témoignage publié ci-dessous devrait ouvrir les yeux des élus qui se prétendent encore de gauche au Conseil Général du Jura :

"Après avoir suivi une formation, j'ai postulé pour devenir steward chez Ryanair, il y a quatre ans et demi. J'ai dû suivre un cursus propre à Ryanair, à Dublin, assuré par des agences de formation extérieures à l'entreprise. Ça m'a coûté 1700 euros, sans compter l'hébergement et le transport. J'ai été embauché dans la foulée comme personnel navigant commercial (PNC) pour Ryanair mais c'est avec l'agence de formation que j'ai signé mon contrat de trois ans renouvelable. Je n'étais payé qu'aux heures de vol effectuées, environ 16 euros bruts de l'heure. Pour une moyenne de 80 heures de vol par mois (soit 1280 euros bruts).

Six mois plus tard, j'ai été engagé par Ryanair, à un salaire fixe de 850 euros, auquel s'ajoutaient les heures de vol, rémunérées aux alentours de 10 euros. J'habitais en colocation à Dublin, je n'avais pas les moyens de me payer un appart. Très vite, je suis devenu chef de cabine, et mon salaire de base est monté à 1200 euros. Selon les mois, je gagne de 1700 à 2000 euros nets. Pendant un an, les frais de location de mon uniforme ont été déduits de mon salaire, soit 30 euros chaque mois.

Je commence ma journée de travail quarante-cinq minutes avant le premier des quatre décollages (en pleine saison, je fais jusqu'à six rotations). Ensuite, tout s'enchaîne très vite. Avec les trois autres PNC présents dans chacun des Boeing 737-800 de Ryanair (189 sièges, ndlr), on vérifie l'appareil, on enregistre les bagages, on accueille les passagers, on s'occupe des démonstrations de sécurité, de la distribution des menus et de la vente de nourriture, boissons et duty free. Entre les vols, l'un d'entre nous aide les équipes au sol à l'embarquement quand les trois autres restent dans l'appareil pour y faire vite le ménage. On travaille huit heures par jour en moyenne, sans pause. Aucun repas ni boisson ne sont prévus pour le personnel, donc je viens tous les jours avec ma popote. Dès que j'en ai l'occasion, je vais chercher de meilleures conditions de travail ailleurs." (Article écrit par Alexandre Bogaert le 23 novembre 2011 publié dans Metro).

mercredi 12 octobre 2011

Dole le rassemblement se transforme en manif


À Dole, le 11 octobre,  près de 600 manifestants se sont rassemblés à 10 h devant la sous-préfecture. Les organisations syndicales ont décidé de profiter de cette mobilisation pour défiler au centre ville.  A noter les actions menées devant le Lycée Nodier et la présence de 250 lycéens dans le cortège aux côtés des travailleurs et des citoyens qui refusent de payer la crise des capitalistes.


Ils ont spéculé et maintenant ils veulent nous faire payer !

Chaque jour apporte un nouvel épisode de la crise : les bourses qui dégringolent à cause des mauvaises prévisions de croissance aux Etats-Unis, les banques mises en difficulté pour avoir trop spéculé, un pays entier au bord de la faillite…

Et le résultat ce sont des entreprises qui prévoient fermetures de site et licenciements, ce sont des politiques d’austérité toujours plus dures. Pour les gouvernements et les employeurs, les solutions sont toujours les mêmes : réduction des salaires, augmentation de la productivité, report de l’âge de départ en retraite, licenciements, suppressions de postes dans les services publics.

Ils ont tous la même idée : nous faire payer la crise d’un système économique au bord de l’asphyxie. De la Grèce au Portugal, en passant par l’Italie, la France ou l’Allemagne ce sont les travailleurs qui doivent accepter l’austérité pour rembourser la dette des États. Pourtant la dette publique provient des exonérations et réformes fiscales qui ont bénéficié aux entreprises et aux plus riches. Elle est aussi le résultat de tous les plans de sauvetage des banquiers qui ont permis à ces derniers de spéculer de plus belle, y compris contre les États !


Il n’y a pas de fatalité…

Dans de multiples entreprises, les travailleur(se)s résistent. Ceux de Fralib occupent l’usine pour empêcher sa fermeture. Ceux de la Fonderie du Poitou refusent par la grève la baisse de leur salaire de 25%. Ceux de Goodyear, de Lafarge, de la raffinerie de Berre, du haut fourneau de Florange font grève, manifestent, séquestrent leurs employeurs, font la grève de la faim pour défendre leurs emplois, leurs salaires, leurs conditions de travail. Mardi 27, des dizaines de milliers d’enseignants du public et du privé se sont mobilisés contre la destruction planifiée de l’enseignement.

Ces derniers mois, les peuples du Maghreb ont montré que l’on peut bouleverser la scène politique par les mobilisations. En Grèce, en Espagne, les populations ne se résignent pas à l’austérité, à la misère.


on peut les faire reculer !

La solution n’est pas d’attendre 2012. Les principaux prétendants à la présidentielle sont d’accord pour revenir à un déficit de 3 % en 2013 et aucun ne défend ni le refus de payer la dette, ni un plan radical pour prendre sur les profits. Ce sera donc l’austérité contre les services publics et contre les classes populaires comme le font dès à présent les gouvernements socialistes en Grèce ou dans l'État espagnol.
L’urgence est de prendre le mal à la racine, de remettre en cause radicalement le remboursement de la dette et l'austérité. Seul le rapport de force construit dans les luttes, dans les manifestations peuvent contraindre patrons et gouvernement à reculer.
Une journée de mobilisation ne suffira évidemment pas. La mobilisation contre la loi Sarkozy-Fillon sur les retraites a montré que seul un mouvement gréviste prolongé, du public et du privé pourrait construire le rapport de forces nécessaire. Nous devons faire connaître, coordonner les luttes existantes, se battre pour leur extension et leur généralisation.

Manifestation "Non aux gaz de schistes"


Dimanche 9 Octobre, le NPA jurassien a répondu à l'appel des collectifs "non aux Gaz de schistes" pour la manifestation organisée à Lantenay dans l'Ain. En effet, la société Celtique Energie a déposé une demande de permis d'exploration (cette zone fait partie du permis "les Moussières") et elle est en pourparlers avec la commune depuis le début de l'année.

Il est bon de se souvenir qu'en 1989 à Chaleyriat (à 2 pas de Lantenay) Esso Rep avait déjà prospecté et provoqué la pollution définitive de la source de la Moullaz.

 

Environ 600 personnes se sont retrouvées pour protester contre cette recherche effrénée de pétrole au mépris de l'environnement et des populations. Des élus de l'Ain et du Jura sont venus apporter leur soutien, il y eu de nombreuses prises de parole, la conclusion a été faite par un enfant avec beaucoup de conviction : " les forages vont empoisonner notre eau !"

La bataille est loin d'être finie mais cette journée a montré la capacité de mobilisation et la réactivité des collectifs, les sociétés pétrolières ne feront pas la loi si nous restons vigilants et prenons notre avenir en mains !

 

Que ce soit pour le nucléaire ou le pétrole, nous sommes à un moment crucial pour nos choix en matière d'énergies, la nature ne va pas attendre tranquillement encore 10 ou 20 ans que les décisions importantes soient prises dans les salons gouvernementaux, c'est à nous tous de nous y mettre et d'imposer nos choix pour un avenir meilleur :

Economies d'énergies et développement des énergies renouvelables,

Développement de transports en commun efficaces utiles à tous, circuits courts, etc.

Et un vrai service public de l'énergie au service des populations et non des actionnaires !

A Dole, le nucléaire en question



Samedi 8 Octobre, Dole Ecologie et le NPA Pays Dolois se sont associés pour informer la population sur le nucléaire et annoncer la manifestation du 15 Octobre prochain au Bugey dans l'Ain ( www.stop-bugey.org ).

Nous en avons profité pour demander aux passants ce qu'ils pensaient de l'énergie nucléaire.

Bien sûr, il y avait ceux qui n'avaient pas le temps (assez nombreux en ce samedi matin…), celui qui nous a dit en continuant à marcher qu'il ne voulait pas retourner à la bougie et qu'on était des "rigolos", mais il y avait aussi ceux qui ont prit le temps de discuter après un moment de surprise, c'est sûr qu'ils n'ont pas l'habitude qu'on leur demande leur avis !

 

Nous avons interrogé des personnes de tous les âges : Théo, Frédéric, Françoise, Vanessa, Pascal, Denise, Jean-Marie, Jean-Luc, Laurent, Jocelyne, Elisabeth, Christine, Dominique, Frédéric, Mustapha, Jean, Pascal, et même des Suisses en ballade…

 

Il ressort de ces entretiens que c'est une "vaste question !", que la plupart des gens se sentent désarmés face au nucléaire et surtout pas informés.

Sur toutes les personnes interrogées, seulement deux étaient d'accord pour aller aider en cas de catastrophe majeure en France, elles étaient aussi d'accord pour l'implantation d'un site de déchets nucléaires sur leur commune, en précisant toutefois que si on pouvait se passer du nucléaire il faudrait le faire…

 

Les mots qui revenaient le plus étaient : dangereux, polluant, inquiétant, déchets, faut arrêter…

 

-       Pascal nous dit carrément " c'est de la merde !",

-       Jocelyne trouve que c'est "atroce" et pense à ses petits enfants,

-       Jean n'est "pas pour", "pas contre", il se pose des questions (son frère est mort à 62 ans, il avait travaillé dans le nucléaire toute sa vie) il est reparti avec plein de documentation,

-       Certains avaient déjà réfléchi à la question et faisaient l'éloge des énergies renouvelables, des économies d'énergie et de productions décentralisées,

-       Jean-Marie pense qu'il y a des bons côtés mais aussi des risques, que les gens ne sont pas cohérents car ils ne veulent plus du nucléaire mais ils refusent aussi les éoliennes!

 

Et on laisse le mot de la fin à Dominique qui déclare avec humour : "faudra doubler les épaisseurs de couettes"!


mercredi 10 août 2011

Jura : les enfoirés présentent "Les prisons du coeur"


La presse locale s'est fait l'écho en ce début de mois d'août de la venue de Pierre Botton accompagné par la conseillère générale UMP, Hélène Pélissard. Le but de leur visite : faire valider par le conseil municipal de Saint-Julien l'installation de la toute première « prison du cœur » de France sur le territoire de ce village de la Petite Montagne du Jura de 400 habitants. [1]


Les enfoirés présentent : les prisons du cœur


De quoi s'agit-il exactement ? D'un centre carcéral prévu pour accueillir 120 « primo-délinquants » âgés de moins de 35 ans, condamnés à des peines de prison de moins de cinq ans et acceptant, entre autres, de travailler pour un salaire équivalent au SMIC leur permettant notamment de participer à leurs propres frais d'emprisonnement et à l'indemnisation de leurs victimes. Le but affiché de l'opération étant la lutte contre la récidive. [2]


Le rapport avec Pierre Botton ? C'est qu'il s'est vu confié une mission sur l'amélioration des conditions de détention par MAM et Sarkozy début 2010 [3], en tant que président de l'association "les prisons du cœur" [4]. Il n'est pas certain que ce choix ait été très judicieux pour ce qui est d'illustrer l'efficacité de l'emprisonnement contre la récidive [5], puisque quelques jours seulement après s'être vu confié cette mission, Botton faisait déjà l'objet d'une plainte pour escroquerie [6]. Le genre d'incident qui vous fout par terre un plan comm' ! Encore heureux que cette plainte ait été très vite retirée... [7]



Grattons un peu le vernis


Ce discours officiel destiné à nous vendre le concept mérite d'être entendu. Mais surtout d'être examiné d'un peu plus près...


Un ancien détenu traumatisé par le "choc carcéral" qui crée une association pour améliorer le sort de ses semblables, et qui sait trouver l'oreille compatissante de la Garde des Sceaux : une bien jolie histoire cousue de fil blanc. Et les déclarations de Botton selon lesquelles "le projet est piloté par l'Élysée" [8], ou encore l'ouverture du centre de Saint-Julien espérée pour mars 2012 [1], soit en pleine période d'élection présidentielle, ne font que confirmer l'intuition d'un simple coup politique de Sarkozy.


Mais outre ses soutiens au gouvernement et à l'Élysée, l'association compte également une quinzaine de "partenaires" privés, parmi lesquels - excusez du peu - Carrefour, Bolloré, Lagardère, la FNAC, ou encore Schneider Electric. [9] Difficile de croire que pour ces mastodontes du capitalisme, "ce n'est pas l'aspect économique qui est prépondérant dans ce dossier mais bien l'aspect humain", comme l'affirme benoîtement Pélissard. [10]



Privatisation des prisons 


Ce projet de centre carcéral de Saint-Julien est avant-tout un nouvel exemple de prison privatisée, puisqu'il s'agit d'un montage financier estimé à une quinzaine de millions d'euros, selon Le Progrès [1], et qu'un promoteur immobilier privé se chargera de la construction avant de louer les locaux à l'État, comme cela devient la mode depuis quelques années.


Ainsi, comme l'avait annoncé l'alors ministre de la justice le 19 février 2008, c'est le groupe de Martin Bouygues (celui-là même qui était impliqué dans l'affaire Botton [5][11], et qui se trouve être témoin de mariage de Sarkozy, ainsi que le parrain de l'un de ses fils [12] : comme le monde politico-financier est petit !) qui s'est vu attribuer le contrat pour la conception, la construction, le financement et l'exploitation (maintenance, restauration, blanchisserie, entretien, nettoyage, formation professionnelle des détenus, travail pénitentiaire, transfert des détenus...) des trois nouvelles prisons de Nantes, Réau et Annœuillin. Une aubaine pour le groupe, qui percevra de l'État français (donc, de ses contribuables) 48 millions d'euros par an pendant 27 ans, soit un total de 1,3 milliard d'euros. [13][14]



La prison, enfin une alternative écologique aux délocalisations


Outre l'intérêt évident pour les groupes directement impliqués dans l'exploitation de ce genre de prisons privatisées, ce type d'établissements constituent des zones franches très avantageuses. En effet, "le travailleur- détenu évolue dans une zone de non droit dont la pierre angulaire se niche dans l'article 717-3 du code de procédure pénale. Lequel souligne expressément que  "les relations de travail des personnes incarcérées ne font pas l'objet d'un contrat de travail" dans l'enceinte d'une prison. De fait, tous les droits attachés au contrat de travail disparaissent : pas de SMIC pas d'indemnités chômage, de maladie ou d'accident du travail, pas de congés payés, ni de droit syndical. Un système totalement dérogatoire au droit commun qui permet aux entreprises de s'implanter en prison à moindre frais." [15]


Les industriels ont compris depuis longtemps déjà l'intérêt économique qu'elles avaient à délocaliser leur production dans des pays où les réglementations sociales et environnementales sont bien plus faibles qu'en France. Néanmoins, les délocalisations présentent des inconvénients inhérents au fait que le travail soit réalisé à l'étranger, comme les frais de transport qui augmentent avec les distances, ou encore les problèmes linguistiques.


Pour certaines activités, la délocalisation est même tout à fait impossible, comme c'est le cas pour les supermarchés, par exemple, où les travailleurs (manutentionnaires, caissiers, etc.) doivent nécessairement se trouver dans le magasin où les clients viennent faire leurs achats. Des solutions ont été conçues au sein des grandes institutions libérales comme l'OMC (Organisation mondiale du commerce) avec l'AGCS (Accord général sur le commerce des services) [16][17], ou l'Union européenne avec sa fameuse directive Bolkestein [18][19], mais la libéralisation du système carcéral offre des perspectives très profitables de ce point de vue (ce n'est pas un hasard si un groupe comme Carrefour soutient "les prisons du cœur" [9]).


Le projet de Saint-Julien comprend d'ailleurs justement "l'existence d'un centre commercial ouvert au public où les clients seront servis par des détenus" [2]. Gérard Guyot, le maire de la commune a beau demander "l'assurance que les commerces prévus ne causeront pas de tort à ceux du village" [1], il est évident que l'exploitation de travailleurs captifs ne bénéficiant pas des mêmes droits que les autres, constituera un gros avantage sur la concurrence, qu'elle soit locale ou nationale.



La liberté n'est pas une marchandise


Nous avons vu que, en plus des profits dégagés directement par les "partenariats public-privé" entre l'État et des groupes comme Bouygues, par exemple, la prison constitue une importante source de profits potentiels, puisqu'elle peut permettre à des entreprises de s'affranchir du droit du travail.


Au-delà de toute considération morale, il a vraiment de quoi être très inquiet lorsque la privation de liberté d'une part de la population devient profitable pour des intérêts privés. [20][21]


Si la fortune de riches entrepreneurs - dont la collusion avec le sommet de l'État n'est plus à prouver (Cf. Bouygues et Sarkozy) - croît proportionnellement au nombre de personnes emprisonnées, comment imaginer que le pouvoir politique cherche à faire baisser ce nombre ?


Parmi les facteurs de délinquance, il y a notamment la destruction de l'éducation et de l'emploi. Pour la première, on ne peut pas dire que le gouvernement ne se donne pas de mal, avec les quelques 65000 postes d'enseignants supprimés en cinq ans [22]. Pour ce qui est de l'emploi, on peut aisément imaginer qu'un "cercle vertueux" (pour les capitalistes) puisse s'enclencher : les prisonniers exploités feront concurrence aux travailleurs "libres", qui perdront leur travail, c'est-à-dire leur moyen de subsistance, ce qui les poussera à commettre des délits pour survivre, ce qui les conduira en prison où ils pourront continuer d'alimenter le cycle infernal...


Mais ça risque de ne pas suffire. Alors il suffit de durcir les lois, de créer une insécurité juridique qui permette de condamner à peu près n'importe qui. Là aussi, on peut dire que Sarkozy et ses sbires ne lésinent pas, en créant sans cesse des lois plus restrictives pour les libertés, plus répressives et plus totalitaires (explosion de la vidéo-surveillance, fichage généralisé de la population avec la carte d'identité électronique, peines plancher, scanners corporels et passeports biométriques dans les aéroports, répression routière, contrôle d'Internet, couvre-feu pour les mineurs, protection des agents de renseignement, explosion du fichage génétique, tentative de criminalisation de l'habitat nomade, alourdissement des peines, etc.). [23][24]


Cette insécurité juridique qui pèse chaque jour un peu plus sur chacun d'entre nous est d'ailleurs clairement affichée sur le site des "prisons du cœur" : "Car ne vous y trompez pas, la prison, cela n'arrive pas qu'aux autres... Qui n'a pas trop bu un soir et pris son volant ? Qui ne connaît pas un enfant touché par la drogue ? Qui n'a pas côtoyé quelqu'un pris dans la détresse d'une dépression qui l'amène à commettre un acte délictueux ? Une première incarcération peut aujourd'hui arriver à n'importe qui !". [25] Nous voilà prévenus !


Il appartient à chacune et à chacun de combattre cette société capitaliste dégénérée qui se montre toujours plus libérale pour les riches et les puissants, et toujours plus liberticide pour tous les autres ! 



P-S : Nous ignorons qui est l'auteur de l'image (trouvée sur Internet [26]) qui illustre si bien cet article, mais nous espérons qu'elle ou il ne nous en voudra pas de l'avoir reprise.




[1] http://www.leprogres.fr/jura/2011/08/04/la-petite-montagne-candidate-pour-accueillir-la-premiere-prison-du-coeur-de-france

[2] http://www.lalibertecaseprepare.com

[3] http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/01/18/01016-20100118ARTFIG00435-mam-confie-a-pierre-botton-une-mission-sur-la-prison-.php

[4] http://www.lesprisonsducoeur.net/index.php?option=com_content&view=article&id=92&Itemid=54

[5] http://denistouret.fr/constit/Noir.html

[6] http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/02/02/01016-20100202ARTFIG00358-nouveaux-demeles-judiciaires-pour-pierre-botton-.php

[7] http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/02/18/01011-20100218FILWWW00795-une-plainte-visant-pierre-botton-retiree.php

[8] Le Progrès du 10/06/2011 - http://www.lalibertecaseprepare.com/images/stories/revuedepresse/2011-06-10_LeProgres.pdf

[9] http://lalibertecaseprepare.com/index.php?option=com_content&view=article&id=52&Itemid=59

[10] http://www.leprogres.fr/jura/2011/08/04/sur-le-papier-ca-va-toujours-bien

[11] http://www.liberation.fr/france/0101173104-botton-depasse-par-ses-comptes-suissesl-implication-de-bouygues-et-de-dumez-fait-craindre-l-enlisement-du-dossier

[12] http://www.lexpress.fr/actualites/2/legion-d-honneur-pour-martin-bouygues_906315.html

[13] http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-18-52-Bouygues-va-construire-et-gerer-trois-prisons-a-Nantes-Lille-et-Reau_3631-565155_actu.Htm

[14] http://www.liberation.fr/societe/01012349099-une-prison-privee-d-humanite

[15] http://owni.fr/2010/11/23/interview-le-juteux-business-des-prisons/

[16] http://fr.wikipedia.org/wiki/AGCS

[17] http://www.france.attac.org/archives/spip.php?rubrique25

[18] http://fr.wikipedia.org/wiki/Directive_Services

[19] http://www.france.attac.org/articles/projet-de-directive-bolkestein-une-machine-de-guerre-contre-les-peuples-deurope

[20] http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article693

[21] http://www.lefigaro.fr/international/2009/02/17/01003-20090217ARTFIG00353-usa-des-juges-ripoux-au-service-de-prisons-privees-.php

[22] http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20110529trib000625055/enseignants-chatel-change-sa-politique-de-communication-sur-les-effectifs-.html

[23] http://www.pcinpact.com/actu/news/64541-carte-didentite-securisee-puce-biometrie.htm

[24] http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_d%27orientation_et_de_programmation_pour_la_performance_de_la_s%C3%A9curit%C3%A9_int%C3%A9rieure

[25] http://www.lesprisonsducoeur.net/index.php?option=com_content&view=article&id=45&Itemid=58

[26] http://dondevamos.canalblog.com/archives/2010/02/08/16846304.html

samedi 30 avril 2011

25 ans de Tchernobyl à Dole : plus de 100 personnes devant la sous-préfecture



Texte remis au Sous-Préfet par une délégation des groupes organisateurs :

L'accident de TCHERNOBYL n'a pas fini de faire des victimes qu'un nouveau cycle infernal s'engage avec la catastrophe de FUKUSHIMA au Japon : régions durablement contaminées, dommages irréversibles sur la santé de plusieurs générations…

L'énergie nucléaire est une menace permanente pour les populations du monde entier.

En France, ce choix énergétique nous a été imposé sans aucun débat démocratique, la gestion des centrales se fait dans un manque de transparence total, le problème des déchets ne sera jamais résolu et ils vont nous empoisonner pour des millions d'années.

 Le dérèglement climatique nécessite un changement urgent de la politique énergétique actuelle, le nucléaire monopolise les crédits de la recherche et la France prend un retard considérable au niveau de la recherche en matière d'énergies alternatives et d'efficacité énergétique.

Le nucléaire n'est pas une énergie propre, le nucléaire coûte cher, le nucléaire n'est pas une énergie maitrisable (cf les multiples accidents qu'on nous cache et ceux qu'on ne peut pas nous cacher mais qu'on minimise…), le nucléaire produit des déchets dangereux dont on ne sait que faire …

 Le nucléaire interdit un futur à nos sociétés !

 

Nos revendications :

-       Décision immédiate de sortie du nucléaire selon un calendrier clair,

-       Fermeture immédiate des réacteurs les plus anciens (Fessenheim, Bugey, …)

-       Arrêt immédiat des nouveaux projets (Flammanville, Penly…)

-       Arrêt de tous les projets d'enfouissement des déchets radioactifs (Bure…)

-       Suspension des ventes de réacteurs à l'étranger,

-       Reclassement des salariés du nucléaire (énergies renouvelables…)

-       Réorientation des budgets de la recherche vers l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables et arrêt d'ITER qui ne peut répondre à l'urgence de la situation climatique.

-       Lancement immédiat d'un programme d'investissements dans les économies d'énergie et les renouvelables.

-       Diffusion publique des relevés de radioactivité faits en France suite à la catastrophe de Fukushima.

Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne (AMAP des Gabelous et du Pays dolois), Dole Ecologie, Europe Écologie-Les Verts, Jura Nature Environnement, Nouveau Parti Anticapitaliste,Parti de Gauche, Serre Vivante, Dole Environnement, Solidaires Jura, …

vendredi 1 avril 2011

Solidarité avec les ouvriers grévistes de C&K à Dole

Mercredi 30 mars, le mouvement de grève dure depuis 7 jours, à l'appel de la CGT, largement suivi par tout le personnel de la production avec blocage de l'entrée de l'usine de C&K à Dole (composants électroniques).

Cette entreprise a déjà supprimé 30 emplois en 2010 et elle fonctionne actuellement avec 60 intérimaires, ces esclaves des temps modernes qui servent de variable d'ajustement.

Les salariés demandent une revalorisation de leurs salaires, bien compréhensible lorsqu'on sait que l'entreprise a augmenté son chiffre d'affaire de 19 millions d'euros.

115 euros brut et des CDI pour les intérimaires, rien d'extravagant n'est-ce pas ?

Réponse de la direction :

  • Il ne faut pas vivre au-dessus de vos moyens (c'est pas du cynisme, ça ?)

  • Envoi d'huissier tous les jours (env 500 euros de l'heure)

  • Embauche de vigiles avec chiens  pour assurer la sécurité… faut dire qu'un gréviste, c'est un délinquant en puissance, pas un gars qui réclame son dû…

  • Casse de la grève en faisant travailler les cadres à la production (contre rémunération, bien sûr!)

  • Harcèlement téléphonique des ouvriers pour qu'ils reprennent le travail,

  • Dégagement d'une entrée pour permettre aux non grévistes d'aller travailler.

  • Augmentation de 1,6 % pour tous (pour un salaire de 1400 euros brut, ça fait 21 euros brut), augmentation de 1,2 % à titre individuel et revalorisation des primes de 0,7 %.

  • Paiement d'un organisme pour vérifier le bien fondé des augmentations…

Au total, elle va débloquer 129 000 euros pour 81 cadres et 60 000 euros pour 127 ouvriers.

Y' a pas un truc qui ne va pas ?

Il n'y a donc pas d'argent pour payer le travail mais il y en a pour "emmerder" les gens et payer les actionnaires ?

La grève a cessé ce jeudi 31 mars 2011, faute de grévistes suffisamment nombreux, au grand dam des syndicalistes CGT. Les ouvriers sont coincés par leurs difficultés financières, découragés par le manque de solidarité des autres syndicats et des entreprises voisines, et peut-être influencés par le harcèlement individuel de la direction… Tout le monde est reparti au boulot avec l'assurance d'un prélèvement des jours de grève sur 3 mois et le paiement de la prime d'intéressement avancé d'un mois.

Un nouvel exemple de la stratégie des entreprises capitalistes qui porte ses fruits :

- Laisser pourrir la situation,

- Intimider les gens individuellement,

- Chantage à l'emploi.

La bataille est perdue, mais il y en aura d'autres, ont assuré les syndicalistes.

Bravo à tous ceux qui ont campé jour et nuit devant leur usine en mettant entre parenthèse leur vie familiale et personnelle pour défendre l'intérêt général ! Un jour viendra où la classe ouvrière refoulera ses peurs et re-découvrira sa puissance dans les luttes contre ce système qui broie l'être humain.

Elections cantonales Dampierre (Jura) mars 2011


Résultats dans le canton de Dampierre (Jura) en 2011 : NPA : 6,2 %, PCF/FdG 7,7%, FN 19,3%, Div Droite 29,2 %, PS 37,3 %.
Dans un contexte d'abstention de presque la moitié des électeurs le NPA passe la barre des 5 % dans 10 communes sur 14 du canton et 10 % dans trois communes.

Retrouvez le programme du NPA 
pour les élections cantonales de 2011 :

dimanche 13 mars 2011

Nucléaire : rassemblement Dole mardi à 13h, place sous préfecture


Le Jura est situé entre les deux plus vieux réacteurs français au Bugey (Ain) et à Fessenheim (Alsace). Les deux réacteurs de Fessenheim ont dépassé 30 ans et sont une menace permanente pour la santé de la population et pour l'environnement. Ils sont proches d'une faille où un tremblement de terre estimé à 6,4 sur l'échelle de Richter s'est produit par le passé.


Après avoir subi un séisme d'une magnitude de 8,9 sur l'échelle de Richter et un Tsunami, une nouvelle catastrophe s'abat sur le Japon. Malgré l'arrêt automatique de onze réacteurs nucléaires, une explosion d'hydrogène a détruit le bâtiment du réacteur n°1 de la centrale Fukushima Daiichi et son cœur nucléaire serait entrer en fusion. L’agence de sûreté nucléaire japonaise a révélé la présence de césium radioactif autour de celui-ci. Les conséquences exactes de cet accident ne sont pas encore connues, en juillet 2007, le même exploitant Tokyo Electric Power. avait rendu public une fuite de 1.200 litres d'eau contenant des éléments radioactifs à Kashiwazaki plusieurs heures après un séisme, mais on peut d'ores et déjà constater qu'une nouvelle fois les faits contredisent les discours rassurants des pro-nucléaires qui minimisent systématiquement les risques d'accidents.


Bien que les tremblements de terre soient moins fréquents en France, nous ne sommes pas pour autant épargnés par ce type de danger, en effet en 2003, des documents confidentiels internes d'EDF révélaient que 34 des 58 réacteurs français n'étaient pas conformes face au risque sismique. Les travaux engagés depuis par EDF ont été réalisés sur la base de rapports sous-estimant la fréquence et l'intensité des tremblements de terre, un accident du type de Fukushima Daiichi pourrait donc se produire en France même avec un séisme d'une intensité plus faible.


D'autres sites sont concernés, comme par exemple, les 18 installations nucléaires du CEA à Cadarache sur la faille de la moyenne Durance, où s’est produit le plus gros tremblement de terre connu en France, il y a 102 ans. Ce même site comportera peut être un jour une 19eme installation puisqu'il a été choisi pour l'implantation du projet Iter !


Le NPA réaffirme son opposition au nucléaire civil et militaire, et revendique la création d'un grand service public de l'énergie sans nucléaire géré par les usagers et les travailleurs, qui favoriserait en priorité les économies d'énergie et les énergies renouvelables.


samedi 5 mars 2011

Gaz de schiste : en Franche-Comté aussi !

ça va gazer ! recherche d'hydrocarbures à tout prix !
Des permis ont été accordés dans le Haut-Doubs
mais aussi dans le secteur de Lons-le-Saunier



En grand secret, le gouvernement français a offert à des sociétés nationales et étrangères le droit d'explorer le sous sol français à la recherche de gaz et de pétrole de schiste (10% du territoire).

Les zones concernées et leurs "exploiteurs" :

  • le Haut-Doubs par Celtique énergie, le secteur de Lons (vignoble) par European Gas Limited

  • le Bassin Parisien par Toréador Energy France (Balkany) associé à Hess Oil France (Bush),

  • Les régions Rhône-Alpes, Provence et Languedoc Roussillon par Schuepbach Energy LLC, Total et GDF Suez.

Les gaz de schistes sont difficiles à extraire car ils sont emprisonnés dans leur roche mère (le schiste). Il faut donc fracturer la roche pour la rendre poreuse et libérer le gaz.

La technique utilisée est la fracturation hydraulique :

  • forage d'un puits à environ 2000 m de profondeur,

  • bétonnage du puits,

  • introduction d'une charge d'explosifs pour fissurer la roche,

  • injection sous très forte pression d'eau mélangée à du sable (pour empêcher les failles de se refermer) et additionnée d'environ 500 produits chimiques permettant à l'eau de s'infiltrer plus facilement.

Chaque fracturation va nécessiter entre 15000 et 20000 m3 d'eau pompée dans les nappes phréatiques.

Cette technique est utilisée depuis de nombreuses années aux Etats-Unis et au Canada, le bilan est catastrophique :

  • pollution massive des nappes phréatiques et de l'air, près de 50 % des résidus (eau + sable + produits chimiques) restent sous terre, l'autre moitié remonte en surface où ils doivent être dépollués.

  • gaspillage de la ressource en eau,

  • destruction des paysages et de milieux naturels (le gaz étant dispersé sur de grandes surfaces, il y a multiplication des puits)

  • va et vient incessant de camions citernes,

Comparée au charbon ou au pétrole, la combustion de gaz naturel génère moins d'émissions de CO2, MAIS, l'extraction de ce gaz produit 5 fois plus d'émissions que l'exploitation de pétrole conventionnel !

De plus, la durée de vie d'un puits de gaz ou de pétrole de schiste ne dépasse pas 10 ans.

Voilà beaucoup de dégâts pour satisfaire notre addiction au pétrole et surtout pour augmenter les profits de quelques multinationales qui veulent spéculer sur le prix du baril de pétrole, au mépris des habitants des zones concernées et de l'environnement.

Les millions d'euros consacrés à cette exploitation pourraient être mieux employés pour la recherche d'énergies alternatives et surtout pour diminuer notre consommation d'énergie.

Devant la résistance de la population (20000 personnes sur le Larzac) la ministre de l'écologie (Nathalie Kosciusko-Moriset) a décidé un moratoire sur les forages dans le sud de la France et demandé un rapport au Conseil Général de l'Industrie de l'énergie et des technologies (CGIET) et au Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable (CGEDD) pour le 31 mai 2011.

Mais, attention, seules les opérations de fracturation sont suspendues jusqu'au 31 mai, les forages verticaux, eux, devraient commencer mi-avril dans le Bassin Parisien... la résistance s'organise !

vendredi 4 février 2011

Idéal Standard Dole, Revin pas un licenciement !


Plus d’un millier de manifestants ont défilé vendredi 4 février au côté des travailleurs des usines de Dole (Jura) et Revin (Ardennes) que la multinationale détenue par un fonds de pension des Etats-Unis a décidé de fermer (163 postes pour la fabrication à Dole et 148 à Revin). L’annonce de la fermeture avait déjà suscité une manifestation à Revin soutenue d’après les informations données par des salariés du site par des commerçants qui avaient baissé leur grille. Ces travailleurs nous ont confié que sur le site de Revin, aucun investissement n’a été fait depuis 1991 et que les machines partiront à la casse pour conclure "Nous n’avons plus qu’à faire péter l’usine !". Les salariés des deux sites ont refusé mardi 1er février de signer "l’accord de méthode" qui définit les dispositions en cas de projet de licenciement collectif. La prochaine concertation avec le comité central d’entreprise (CCE) se déroulera le 10 février mais cela permet de retarder le calendrier imposé par la direction qui voudrait en finir rapidement. Les travailleurs des deux sites ont pour l’instant ralenti les cadences des usines mais des discussions âpres ont lieu entre ceux qui veulent se contenter de négocier une prime de départ et ceux qui veulent durcir le mouvement en bloquant dès à présent la production. En tout cas, le succès de cette première manifestation à Dole, un vendredi après midi, ne peut que conforter la poursuite de la lutte pour leur emploi.


dimanche 16 janvier 2011

Capitalisme : tirons la chasse !

Idéal standard, leader mondial des sanitaires et des salles de bain a annoncé mercredi 12 janvier la fermeture de trois usines en Europe : Dole avec 163 salariés se retrouvant « sur le carreau », Revins (Ardennes) avec 148 emplois supprimés et Middlewich (Royaume Uni) avec 249 emplois supprimés. Le fonds de pension américain Bain Capital Partner qui est devenu actionnaire majoritaire d’Idéal standard en 2007, n’a pratiquement pas investi, ce qui aurait permis d’orienter la production de l’usine de Dole vers les pièces en résine mais il a « pressé le citron » pour obtenir des bénéfices immédiats. Les travailleurs, précarisés dès 2009 avec le recours régulier au chômage partiel, vont se retrouver privés d’emplois avec comme seule perspective syndicale de se battre pour une prime.

Nous sentons bien autour de nous le dégoût et la révolte pour ce système qui privilégie le profit immédiat. Il est temps de dire stop ! Ce ne sont pas les besoins qui manquent, l’Etat et les collectivités territoriales pourraient assurer des débouchés à ce secteur industriel et à d’autres en lançant un grand plan de rénovation et de construction de logement sociaux de qualité. Comment financer ? En réquisitionnant les banques pour former un grand groupe bancaire public capable de financer des projets dans l’intérêt de la population et non destructeur de notre environnement.

Quant aux usines, il n’est pas question de laisser les groupes prédateurs de la finance profiter de cette relance économique  mais de mettre en place un contrôle ouvrier (autogestion, coopératives ouvrières, expropriation des grands groupes capitalistes…). A Dole, un signe d’espoir pourrait être donné en empêchant la direction d’Idéal standard de démonter et d’emporter les machines. Il vaudrait mieux essayer d’agir maintenant au côté des salariés, plutôt que de laisser les aigreurs s’accumuler et mener la société vers des impasses politiques.