lundi 22 décembre 2008

Crise de l'Automobile : ce n'est pas aux salariés de payer !

La crise de l’automobile frappe de plein fouet la Franche Comté où 1 emploi sur 10 est lié à ce secteur d’activité.
Au moment où les salariés sont en chômage technique et menacés de licenciements, les bénéfices sont inchangés, voire progressent et les actionnaires, eux, ne connaissent pas de difficultés. Le plan de relance de Sarkozy va même injecter des fonds dans cette branche industrielle qui va en fait alimenter les profits des actionnaires. Il faut inverser cette logique.

D’une part les jours de chômage technique doivent être payés à 100 % et les licenciements interdits. Le patronat (dont les grands groupes automobiles et les pétroliers qui ont fait ces derniers mois des bénéfices faramineux) doit solidairement verser à un fonds qui garantirait le financement de ces mesures. Pour ça, il faut la transparence donc lever le secret bancaire, commercial et industriel, instaurer un droit de regard sur les comptes des entreprises.

D’autre part, il faut créer un grand pôle public unifié de l’automobile, sous contrôle des salariés et de leurs syndicats, des usagers, en expropriant sans indemnité, les constructeurs, les équipementiers et sous traitants qui devraient être mis en régie publique ou repris sous forme de coopératives. L’objectif est de mettre sur pied, à terme, une filière cohérente depuis les matières premières jusqu’aux produits finis, à l’abri des turbulences du marché et de la concurrence.

Par ces moyens, non seulement on garantirait l’emploi mais, en plus, on réunirait les conditions nécessaires pour préserver l’environnement avec l’objectif de promouvoir la sobriété énergétique des véhicules et la diminution drastique des gaz à effet de serre qui proviennent en très grande partie de la circulation automobile.
Il faut développer les transports en commun, le covoiturage, mais aussi le ferroutage. La recherche doit être orientée vers des véhicules « propres » et économes. Et cela ne peut voir le jour que dans un cadre public, sous contrôle des salariés, sans recherche d’un profit à court terme.

vendredi 12 décembre 2008

Guerre des hypermarchés à Dole

Consommateurs, producteurs, commerçants
Ne soyons pas à nouveau les perdants !
En ne s’opposant pas au projet d’installation d’un nouveau Leclerc à Crissey au sud de Dole, certains élus prétendent que la concurrence entre les grandes enseignes va faire baisser les prix. Ne tombons pas dans le panneau !

Le commerce, c’est la vie de nos quartiers et de nos villages
Le territoire du Pays dolois compte une densité de grandes surfaces, et plus particulièrement d’hypermarchés, supérieure à la moyenne nationale. L’installation d’un nouvel hypermarché Leclerc va appauvrir l’offre pour les consommateurs en faisant disparaître des magasins de centre ville qui proposent une diversité et une qualité de produits qui n’intéressent pas les grandes enseignes.
Ce sont aussi des emplois stables qui disparaîtront au profit du développement des emplois précaires et du recours aux stagiaires, pratiques courantes dans la grande distribution.

Augmenter les salaires et les prix aux producteurs
Face aux difficultés du quotidien, de plus en plus de consommateurs se tournent vers les enseignes discount déjà très présentes dans notre secteur. La création d’un nouvel hypermarché n’apportera pas de solution pour les salariés et les chômeurs les plus démunis.
De l’autre côté de la chaîne, de nombreux agriculteurs ne s’en sortent plus financièrement en raison de l’achat à des prix trop bas de leur production.
C’est bien l’augmentation des salaires et des minima sociaux ainsi que des prix d’achat aux agriculteurs pour la fourniture de produits de qualité qu’il nous faut défendre.

Assez de discours, les élus responsables du Grand Dole doivent passer aux actes !
Dans les documents en cours d’élaboration du Schéma de Cohérence Territorial (SCOT), les responsables du Grand Dole tiennent un discours sur le développement durable, la limitation de l’étalement urbain... Le Président du Grand Dole a déjà reçu un millier de cartes postales signées par des habitants demandant un gel de la ZA de Brevans qui sacrifierait l’une des dernières entrées vertes à l’est de Dole. Pourtant, il n’a pas encore apporté de réponse. Les élus du Grand Dole vont devoir se prononcer sur ce projet de nouvel hypermarché Leclerc à Crissey. Ils doivent prendre une position claire !

Le comité du NPA Pays dolois a rejoint le
Collectif Leclairobscur c/o Librairie La Passerelle
16 rue de la Sous-Préfecture 39100 DOLE
mel : leclairobscur@orange.fr
http://pagesperso-orange.fr/leclairobscur/

lundi 8 décembre 2008

« PLAN DE RELANCE » : L'ARNAQUE DE TROP

La semaine dernière a été encore une semaine noire pour l’emploi. Les différentes annonces et leur ampleur révèlent la profondeur de la crise : les plans de licenciements, de chômage partiel vont se succéder à un rythme effréné, l’automobile demeurant, pour le moment, avec l’immobilier, le principal secteur sinistré. Les chiffres du chômage officiel sont venus noircir encore le tableau, avec le franchissement symbolique de la barre des 2 millions de demandeurs d’emplois, très largement sous-estimée, on le sait, 3,5 millions si l'on additionne toutes les catégories, sans parler de ceux, qui sont radiés chaque mois et ceux enfin découragés de s'inscrire.
L’offensive est donc lancée : pour celles et ceux qui en doutaient, les choses sont claires, c’est aux salariés qu’on veut faire payer la crise!

Des milliards pour les patrons, des miettes pour les travailleurs
Dans ce contexte le plan de relance de Sarkozy n'est qu'un plan de plus pour les patrons. Pour tromper ceux et celles qui n'ont rien à en attendre, le discours sur la relance est censé donner le change. Mais il ne s’agit que d’un habillage : ce plan de relance est très clairement en faveur des patrons. 11 milliards d’euros de remboursements anticipés, de nouvelles exonérations de charges s’ajoutant aux 30 milliards déjà en vigueur, plus tous les profits qu’ils pourront tirer à partir des 10,5 milliards d’investissements publics, en lien bien sûr avec la dérégulation des marchés publics et des conditions de travail.
Les salariés ne verront guère la couleur des 26 milliards d’euros du plan de relance !
Rien n'est prévu pour venir en aide aux victimes de la crise.
Ce n'est pas avec les misérables 200 euros pour les bénéficiaires éventuels du RSA et la légère indemnisation du chômage partiel que les 7 millions de travailleurs pauvres, les 100 000 intérimaires licenciés dans l'année, les salariés qui perdent plusieurs centaines d'euros par mois au chômage technique, les précaires et les chômeurs à qui on diminue les allocations pourront sortir la tête de l'eau.
Quant à l'annonce de la construction de 70 000 logements, elle est bien dérisoire, voire cynique devant le nombre de personnes, un million, sans logis ou mal logés sans parler de ces SDF qui meurent de froid.

Ne nous laissons plus faire
Comme les chômeurs et les précaires, le 6 décembre dans la rue, nous devons exiger :
- l'interdiction des licenciements,
- que l’on renforce, étende et généralise la protection contre le chômage et la précarité, afin que personne ne soit laissé sans un revenu suffisant pour vivre,
- l’indemnisation à 100% du chômage technique sans condition,
- l’augmentation de 300 euros net pour tous, le SMIC à 1500 euros net.
Plus que jamais, l’urgence est à la riposte, à la convergence des résistances c'est-à-dire à la mobilisation interprofessionnelle.

mardi 2 décembre 2008

Un nouveau parti anticapitaliste : ça urge !

PS : pourquoi tant de haine ?

Le Parti Socialiste a finalement une première secrétaire, mais sa crise est loin d’être finie.
Le débat ne peut pas se résumer à un conflit de personnes, il est pourtant difficile de prendre au sérieux les désaccords présentés comme « insurmontables » par les trois motions de tête. Royal rompt avec le style passé et porte la transformation du PS en parti démocrate à l’américaine mais vante le « vieux Parti Socialiste ». Royal revendique l’alliance avec le Modem, mais Aubry la pratique à Lille et le seul qui y ait résisté, le maire de Paris, est celui qui assume le plus ouvertement son ralliement au libéralisme. Hamon a défendu une ligne antilibérale mais il a proposé jusqu’au bout, d’être le candidat anti-Royal commun à la motion Aubry et au très libéral Delanoë.
Hors des tribunes de congrès, confrontés au scandale des 360 milliards offerts sans contrôle aux banques, aucun n’a oser voter «non». Ils sont d’accord sur l’essentiel, ils ont tous adopté, il y a quelques mois, la nouvelle déclaration de principes marquant ouvertement leur ralliement à l’économie de marché.
Alors, comment comprendre la crise qui déchire le PS ? Simplement, sont incompatibles d’un côté son ralliement aux principes essentiels du système capitaliste, au point que deux de ses principales institutions, le FMI et l’OMC, sont dirigées par des socialistes et en même temps son besoin de conserver le soutien des catégories populaires qui subissent les dégâts de ce même système.
Le PS ne peut qu’entraîner dans sa crise ses alliés, le Parti communiste, les Verts, le Parti de Gauche fondé par Mélenchon. Ces forces politiques ne proposent pas d’autre issue que l’alliance électorale avec le parti socialiste, avec l’illusion qu’il serait possible de le pousser à gauche alors que tout montre que c'est lui qui les tire à droite.

Il faut du neuf, un parti anticapitaliste.
Si on reste sur le terrain électoral, Sarkozy peut se frotter les mains. Moins que jamais on ne peut attendre les prochaines élections présidentielles et législatives pour changer le rapport de force, d’ici là les ravages de la politique de Sarkozy conjugués à ceux de la crise économique auront détruit nos droits et notre protection sociale, réduit des milliers de salariés au chômage et à la misère.
Heureusement, dans la rue, dans les mobilisations contre les licenciements ou pour les salaires, aux côtés des mal logés et des sans-papiers, pour défendre les services publics comme la poste, l’hôpital, les transports ou l’audiovisuel… celles et ceux qui résistent sont nombreux.
Ces résistances ont besoin d’espoir, d’une perspective commune, d’un parti qui rassemble tous les combats sociaux, écologistes, anti-discriminations….
Heureusement, avec le Nouveau Parti Anticapitaliste se construit une autre gauche, une gauche radicale qui ne renonce pas, qui affirme : Pour faire une politique en faveur des salariés et des plus pauvres, il faut s’en prendre au pouvoir des patrons et aux profits des actionnaires. Pour ne pas payer les crises du capitalisme il faut se débarrasser de ce système.

A Dole, alors que la LCR n'existait pas, 18 personnes à ce jour ont pris leur carte au NPA. Si vous hésitez et que vous souhaitez vous rendre compte de la dynamique du NPA, nous vous invitons à participer à la prochaine réunion de notre comité local :

mercredi 10 décembre à 20h00
au café le Connemara
(salle de réunion au dessus)
99 av du Mal Juin à Dole