mercredi 25 février 2009

Wimax,les risques pour les habitants, les profits pour le privé

mât avec émetteur Wimax

Dans le domaine du développement des technologies de la communication, le Conseil Général du Jura a mis en place une délégation de service public (DSP) au privé. Le concessionnaire est Connectic39 www.connectic39.fr où deux sociétés privées se partagent le gâteau (Eiffage : multinationale qui possède les autoroutes AP2R, APIA... et Altitude infrastructure : Altitude télécom). Elles sont chargées d'installer la fibre optique jusqu'aux pôles économiques et urbains les plus importants de nos campagnes du Jura (exemple : Rochefort sur Nenon qui a une ZA). Pour le reste, c'est la technologie Wimax qui est utilisée (40 émetteurs sur des poteaux orange, TDF où les mâts sont loués et pose de mâts dans d'autres cas, exemple dans le village de Romange. Chaque émetteur assure la couverture d’un rayon de 7 à 8 km). A Dammartin-Marpain, le Maire s’oppose à l’installation d’un émetteur Wimax mais la Préfète du Jura refuse de tenir compte de son avis...
Le Conseil Général du Jura va subventionner en 2009 l'achat de l'antenne et du boîtier récepteur Wimax afin d’équiper gratuitement tous les foyers du Jura qui en feront la demande. Une fois le maximum de foyers équipés, la société Connectic39 (Eiffage et altitude infrastructure) pourra ouvrir son réseau Wimax à des fournisseurs d'accès Wimax (internet plus téléphone) : Numeo, Axinet, Altitude télécom...

De juteux profits en perspective
Dans la Voix du Jura du 19 février, c’est le représentant de France télécom qui s’est vu écarté de l’appel d’offre par le Conseil Général qui dénonce : “Connectic39 va exploiter pendant 20 ans un équipement qui lui aura coûté 60 % de son prix”. Le Réseau haut débit mis en place par le Conseil général du Jura coûte 38 millions d’euros. Le représentant de France télécom rappelle que “les réseaux internet construits sur initiatives des collectivités territoriales ont coûté jusqu’à ce jour 2,5 milliards d’euros. L’avenir nous dira le bien fondé de telles initiatives et la Cour des comptes se penchera peut-être un jour sur le sujet”. Mais les grands groupes privés, avec l’appui des institutions politiques nationales et des collectivités locales, n’ont cure des rapports de la Cour des comptes. En effet, si ces rapports sont des outils pour ceux qui veulent bien s’en saisir, ils ne stoppent pas la logique capitaliste.
Seule l’intervention des citoyens peut changer la donne en refusant la logique du marché et la mise en place du Wimax. Il y a encore très peu de recul dans l’étude des effets sur la santé de cette technologie alors que les émissions sont plus puissantes que pour la téléphonie mobile.
Les habitants de Dammartin-Marpain qui ont lancé une pétition pour s’opposer à l’installation d’une antenne sur leur commune ont conscience des risques des ondes électromagnétiques. Ils demandent que pour leur commune “comme pour la desserte des communes voisines, d’autres solution plus riches de services : téléphonie, télévision... soient recherchées sans les risques de l’antenne prévue”. Alors même que le Wimax offre moins de services que la fibre optique, d’autres solutions tel que le satellite pourraient être explorées pour couvrir l’ensemble des villages.
Pour que l’application du principe de précaution et le respect des règles démocratiques priment sur les intérêts privés, le NPA du Pays dolois défend la création d’un grand pôle public des télécommunications contrôlé par les salariés et les usagers.

vendredi 20 février 2009

Rassemblement devant l'hôpital de Dole le 25 février


L’Hôpital de Dole en danger

La loi Bachelot «Hopital-Patients-Santé-Territoires» met en place les Agences Régionales de Santé qui consacrent la liquidation des services de tutelles des hôpitaux (DDASS, DRASS, ARH) et des organismes de Sécurité Sociale (CRAM, CPAM, CAF….) qui fusionneraient dans un seul organisme régionalisé avec à sa tête une espèce de pro-consul : son directeur, sous l’autorité du Préfet de Région. Avant d’être une Loi hospitalière, c'est une loi de destruction de la Sécurité Sociale, institution nationale et autonome depuis sa fondation en 1945. Les représentants des caisses primaires ne siégeraient que dans un organe consultatif .

Partenariat Public/Privé
Les hôpitaux seraient regroupés en Communauté Hospitalière de Territoire (CHT) qui permettrait la mutualisation des services, des moyens et des personnels. Cela signifie pour notre département que la CHT du Jura Sud regrouperait les CH de Lons, Champagnole et Saint-Claude, entérinant ainsi la fermeture de la chirurgie de Champagnole et à terme de celle de Saint-Claude.
Cette loi entérine aussi la collaboration étroite entre public et privé permettant ainsi aux cliniques de capter à leur profit tout ou une partie de l’activité des hôpitaux publics : à Lons le Saunier le CHG serait dans l’obligation de partager ses spécialités avec la clinique du Jura tout en «absorbant» les chirurgiens de Champagnole et Saint-Claude. A Dole, la coopération de la polyclinique avec le CHG Louis Pasteur conduit à la construction d’un plateau technique commun. Comme pour l’IRM, cela conduira immanquablement à la privatisation des soins dispensés, c’est la fin de l’hôpital public accessible à tous !

Démantèlement du statut de la Fonction Publique hospitalière
Dans ces regroupements d’hôpitaux, les Directeurs d’établissements deviennent de véritables patrons d’entreprises, les conseils d’administration n’existent plus, et les conseils de surveillance qui les remplacent n’ont plus d’avis à donner sur les nouvelles compétences données aux Directeurs et aux directoires qui les entourent.
Les maires des communes, sièges de ces hôpitaux perdent toutes leurs prérogatives (président des CA) puisqu’ils ne sont qu’une des douze personnes possibles qui composeraient ces conseils de surveillance sans pouvoir.
Les personnels, même s’ils héritent de deux strapontins pour les médecins et de deux autres pour les personnels non médicaux à ces conseils de surveillance, vont y perdre leur statut public. Les médecins auront des CDD et seront rémunérés à la performance avec une partie allant jusqu’à 70% de variable dans leur salaire. Les personnels non médicaux se voient progressivement retirer leur statut et les organismes paritaires qui le géraient (commissions paritaires locales, départementales, commission de réforme….). Il en est de même pour les organismes issus du code du travail que sont les comités d’hygiène et sécurité et des conditions de travail (CHS-CT).

A l’occasion du Forum organisé à Dole, pour la défense des Services Publics, auquel le NPA du Pays dolois a participé, les syndicats CGT, FSU et Solidaires ont appelé les usagers et les salariés à se rassembler
mercredi 25 février à partir de 8H30 devant l'hôpital de Dole.
Ce rassemblement se déroulera au moment de la visite des élus locaux et sera l’occasion de montrer notre détermination à nous opposer à la loi Bachelot qui met en danger l’hôpital public.