mercredi 12 octobre 2011

Dole le rassemblement se transforme en manif


À Dole, le 11 octobre,  près de 600 manifestants se sont rassemblés à 10 h devant la sous-préfecture. Les organisations syndicales ont décidé de profiter de cette mobilisation pour défiler au centre ville.  A noter les actions menées devant le Lycée Nodier et la présence de 250 lycéens dans le cortège aux côtés des travailleurs et des citoyens qui refusent de payer la crise des capitalistes.


Ils ont spéculé et maintenant ils veulent nous faire payer !

Chaque jour apporte un nouvel épisode de la crise : les bourses qui dégringolent à cause des mauvaises prévisions de croissance aux Etats-Unis, les banques mises en difficulté pour avoir trop spéculé, un pays entier au bord de la faillite…

Et le résultat ce sont des entreprises qui prévoient fermetures de site et licenciements, ce sont des politiques d’austérité toujours plus dures. Pour les gouvernements et les employeurs, les solutions sont toujours les mêmes : réduction des salaires, augmentation de la productivité, report de l’âge de départ en retraite, licenciements, suppressions de postes dans les services publics.

Ils ont tous la même idée : nous faire payer la crise d’un système économique au bord de l’asphyxie. De la Grèce au Portugal, en passant par l’Italie, la France ou l’Allemagne ce sont les travailleurs qui doivent accepter l’austérité pour rembourser la dette des États. Pourtant la dette publique provient des exonérations et réformes fiscales qui ont bénéficié aux entreprises et aux plus riches. Elle est aussi le résultat de tous les plans de sauvetage des banquiers qui ont permis à ces derniers de spéculer de plus belle, y compris contre les États !


Il n’y a pas de fatalité…

Dans de multiples entreprises, les travailleur(se)s résistent. Ceux de Fralib occupent l’usine pour empêcher sa fermeture. Ceux de la Fonderie du Poitou refusent par la grève la baisse de leur salaire de 25%. Ceux de Goodyear, de Lafarge, de la raffinerie de Berre, du haut fourneau de Florange font grève, manifestent, séquestrent leurs employeurs, font la grève de la faim pour défendre leurs emplois, leurs salaires, leurs conditions de travail. Mardi 27, des dizaines de milliers d’enseignants du public et du privé se sont mobilisés contre la destruction planifiée de l’enseignement.

Ces derniers mois, les peuples du Maghreb ont montré que l’on peut bouleverser la scène politique par les mobilisations. En Grèce, en Espagne, les populations ne se résignent pas à l’austérité, à la misère.


on peut les faire reculer !

La solution n’est pas d’attendre 2012. Les principaux prétendants à la présidentielle sont d’accord pour revenir à un déficit de 3 % en 2013 et aucun ne défend ni le refus de payer la dette, ni un plan radical pour prendre sur les profits. Ce sera donc l’austérité contre les services publics et contre les classes populaires comme le font dès à présent les gouvernements socialistes en Grèce ou dans l'État espagnol.
L’urgence est de prendre le mal à la racine, de remettre en cause radicalement le remboursement de la dette et l'austérité. Seul le rapport de force construit dans les luttes, dans les manifestations peuvent contraindre patrons et gouvernement à reculer.
Une journée de mobilisation ne suffira évidemment pas. La mobilisation contre la loi Sarkozy-Fillon sur les retraites a montré que seul un mouvement gréviste prolongé, du public et du privé pourrait construire le rapport de forces nécessaire. Nous devons faire connaître, coordonner les luttes existantes, se battre pour leur extension et leur généralisation.

Manifestation "Non aux gaz de schistes"


Dimanche 9 Octobre, le NPA jurassien a répondu à l'appel des collectifs "non aux Gaz de schistes" pour la manifestation organisée à Lantenay dans l'Ain. En effet, la société Celtique Energie a déposé une demande de permis d'exploration (cette zone fait partie du permis "les Moussières") et elle est en pourparlers avec la commune depuis le début de l'année.

Il est bon de se souvenir qu'en 1989 à Chaleyriat (à 2 pas de Lantenay) Esso Rep avait déjà prospecté et provoqué la pollution définitive de la source de la Moullaz.

 

Environ 600 personnes se sont retrouvées pour protester contre cette recherche effrénée de pétrole au mépris de l'environnement et des populations. Des élus de l'Ain et du Jura sont venus apporter leur soutien, il y eu de nombreuses prises de parole, la conclusion a été faite par un enfant avec beaucoup de conviction : " les forages vont empoisonner notre eau !"

La bataille est loin d'être finie mais cette journée a montré la capacité de mobilisation et la réactivité des collectifs, les sociétés pétrolières ne feront pas la loi si nous restons vigilants et prenons notre avenir en mains !

 

Que ce soit pour le nucléaire ou le pétrole, nous sommes à un moment crucial pour nos choix en matière d'énergies, la nature ne va pas attendre tranquillement encore 10 ou 20 ans que les décisions importantes soient prises dans les salons gouvernementaux, c'est à nous tous de nous y mettre et d'imposer nos choix pour un avenir meilleur :

Economies d'énergies et développement des énergies renouvelables,

Développement de transports en commun efficaces utiles à tous, circuits courts, etc.

Et un vrai service public de l'énergie au service des populations et non des actionnaires !

A Dole, le nucléaire en question



Samedi 8 Octobre, Dole Ecologie et le NPA Pays Dolois se sont associés pour informer la population sur le nucléaire et annoncer la manifestation du 15 Octobre prochain au Bugey dans l'Ain ( www.stop-bugey.org ).

Nous en avons profité pour demander aux passants ce qu'ils pensaient de l'énergie nucléaire.

Bien sûr, il y avait ceux qui n'avaient pas le temps (assez nombreux en ce samedi matin…), celui qui nous a dit en continuant à marcher qu'il ne voulait pas retourner à la bougie et qu'on était des "rigolos", mais il y avait aussi ceux qui ont prit le temps de discuter après un moment de surprise, c'est sûr qu'ils n'ont pas l'habitude qu'on leur demande leur avis !

 

Nous avons interrogé des personnes de tous les âges : Théo, Frédéric, Françoise, Vanessa, Pascal, Denise, Jean-Marie, Jean-Luc, Laurent, Jocelyne, Elisabeth, Christine, Dominique, Frédéric, Mustapha, Jean, Pascal, et même des Suisses en ballade…

 

Il ressort de ces entretiens que c'est une "vaste question !", que la plupart des gens se sentent désarmés face au nucléaire et surtout pas informés.

Sur toutes les personnes interrogées, seulement deux étaient d'accord pour aller aider en cas de catastrophe majeure en France, elles étaient aussi d'accord pour l'implantation d'un site de déchets nucléaires sur leur commune, en précisant toutefois que si on pouvait se passer du nucléaire il faudrait le faire…

 

Les mots qui revenaient le plus étaient : dangereux, polluant, inquiétant, déchets, faut arrêter…

 

-       Pascal nous dit carrément " c'est de la merde !",

-       Jocelyne trouve que c'est "atroce" et pense à ses petits enfants,

-       Jean n'est "pas pour", "pas contre", il se pose des questions (son frère est mort à 62 ans, il avait travaillé dans le nucléaire toute sa vie) il est reparti avec plein de documentation,

-       Certains avaient déjà réfléchi à la question et faisaient l'éloge des énergies renouvelables, des économies d'énergie et de productions décentralisées,

-       Jean-Marie pense qu'il y a des bons côtés mais aussi des risques, que les gens ne sont pas cohérents car ils ne veulent plus du nucléaire mais ils refusent aussi les éoliennes!

 

Et on laisse le mot de la fin à Dominique qui déclare avec humour : "faudra doubler les épaisseurs de couettes"!