dimanche 13 mars 2011

Nucléaire : rassemblement Dole mardi à 13h, place sous préfecture


Le Jura est situé entre les deux plus vieux réacteurs français au Bugey (Ain) et à Fessenheim (Alsace). Les deux réacteurs de Fessenheim ont dépassé 30 ans et sont une menace permanente pour la santé de la population et pour l'environnement. Ils sont proches d'une faille où un tremblement de terre estimé à 6,4 sur l'échelle de Richter s'est produit par le passé.


Après avoir subi un séisme d'une magnitude de 8,9 sur l'échelle de Richter et un Tsunami, une nouvelle catastrophe s'abat sur le Japon. Malgré l'arrêt automatique de onze réacteurs nucléaires, une explosion d'hydrogène a détruit le bâtiment du réacteur n°1 de la centrale Fukushima Daiichi et son cœur nucléaire serait entrer en fusion. L’agence de sûreté nucléaire japonaise a révélé la présence de césium radioactif autour de celui-ci. Les conséquences exactes de cet accident ne sont pas encore connues, en juillet 2007, le même exploitant Tokyo Electric Power. avait rendu public une fuite de 1.200 litres d'eau contenant des éléments radioactifs à Kashiwazaki plusieurs heures après un séisme, mais on peut d'ores et déjà constater qu'une nouvelle fois les faits contredisent les discours rassurants des pro-nucléaires qui minimisent systématiquement les risques d'accidents.


Bien que les tremblements de terre soient moins fréquents en France, nous ne sommes pas pour autant épargnés par ce type de danger, en effet en 2003, des documents confidentiels internes d'EDF révélaient que 34 des 58 réacteurs français n'étaient pas conformes face au risque sismique. Les travaux engagés depuis par EDF ont été réalisés sur la base de rapports sous-estimant la fréquence et l'intensité des tremblements de terre, un accident du type de Fukushima Daiichi pourrait donc se produire en France même avec un séisme d'une intensité plus faible.


D'autres sites sont concernés, comme par exemple, les 18 installations nucléaires du CEA à Cadarache sur la faille de la moyenne Durance, où s’est produit le plus gros tremblement de terre connu en France, il y a 102 ans. Ce même site comportera peut être un jour une 19eme installation puisqu'il a été choisi pour l'implantation du projet Iter !


Le NPA réaffirme son opposition au nucléaire civil et militaire, et revendique la création d'un grand service public de l'énergie sans nucléaire géré par les usagers et les travailleurs, qui favoriserait en priorité les économies d'énergie et les énergies renouvelables.


samedi 5 mars 2011

Gaz de schiste : en Franche-Comté aussi !

ça va gazer ! recherche d'hydrocarbures à tout prix !
Des permis ont été accordés dans le Haut-Doubs
mais aussi dans le secteur de Lons-le-Saunier



En grand secret, le gouvernement français a offert à des sociétés nationales et étrangères le droit d'explorer le sous sol français à la recherche de gaz et de pétrole de schiste (10% du territoire).

Les zones concernées et leurs "exploiteurs" :

  • le Haut-Doubs par Celtique énergie, le secteur de Lons (vignoble) par European Gas Limited

  • le Bassin Parisien par Toréador Energy France (Balkany) associé à Hess Oil France (Bush),

  • Les régions Rhône-Alpes, Provence et Languedoc Roussillon par Schuepbach Energy LLC, Total et GDF Suez.

Les gaz de schistes sont difficiles à extraire car ils sont emprisonnés dans leur roche mère (le schiste). Il faut donc fracturer la roche pour la rendre poreuse et libérer le gaz.

La technique utilisée est la fracturation hydraulique :

  • forage d'un puits à environ 2000 m de profondeur,

  • bétonnage du puits,

  • introduction d'une charge d'explosifs pour fissurer la roche,

  • injection sous très forte pression d'eau mélangée à du sable (pour empêcher les failles de se refermer) et additionnée d'environ 500 produits chimiques permettant à l'eau de s'infiltrer plus facilement.

Chaque fracturation va nécessiter entre 15000 et 20000 m3 d'eau pompée dans les nappes phréatiques.

Cette technique est utilisée depuis de nombreuses années aux Etats-Unis et au Canada, le bilan est catastrophique :

  • pollution massive des nappes phréatiques et de l'air, près de 50 % des résidus (eau + sable + produits chimiques) restent sous terre, l'autre moitié remonte en surface où ils doivent être dépollués.

  • gaspillage de la ressource en eau,

  • destruction des paysages et de milieux naturels (le gaz étant dispersé sur de grandes surfaces, il y a multiplication des puits)

  • va et vient incessant de camions citernes,

Comparée au charbon ou au pétrole, la combustion de gaz naturel génère moins d'émissions de CO2, MAIS, l'extraction de ce gaz produit 5 fois plus d'émissions que l'exploitation de pétrole conventionnel !

De plus, la durée de vie d'un puits de gaz ou de pétrole de schiste ne dépasse pas 10 ans.

Voilà beaucoup de dégâts pour satisfaire notre addiction au pétrole et surtout pour augmenter les profits de quelques multinationales qui veulent spéculer sur le prix du baril de pétrole, au mépris des habitants des zones concernées et de l'environnement.

Les millions d'euros consacrés à cette exploitation pourraient être mieux employés pour la recherche d'énergies alternatives et surtout pour diminuer notre consommation d'énergie.

Devant la résistance de la population (20000 personnes sur le Larzac) la ministre de l'écologie (Nathalie Kosciusko-Moriset) a décidé un moratoire sur les forages dans le sud de la France et demandé un rapport au Conseil Général de l'Industrie de l'énergie et des technologies (CGIET) et au Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable (CGEDD) pour le 31 mai 2011.

Mais, attention, seules les opérations de fracturation sont suspendues jusqu'au 31 mai, les forages verticaux, eux, devraient commencer mi-avril dans le Bassin Parisien... la résistance s'organise !