samedi 21 novembre 2009

LGV Branche sud : ne laissons pas confisquer le débat !

Débat à huis clos, cette semaine à la Région Franche-Comté, réunion fermée au public et à de nombreux élus concernés ce samedi à Dole entre responsables des collectivités territoriales pour constituer une « association de défense de la LGV Branche sud »... Ce n’est pas en multipliant les huis clos, en confisquant le débat, en refusant d’entendre les associations d’usagers, de riverains, de défense de l’environnement que l’intérêt général pourra être défendu.

Alors que la région Franche-Comté s’est lourdement endettée pour le financement de la branche est de la LGV, les élus des collectivités du Jura sont en train de reproduire les mêmes erreurs.

Après avoir avalisé la branche LGV est dans le contrat de gestion avec le PS pour diriger l’Exécutif régional de Franche-Comté, Les Verts, par la voix du Conseiller régional et premier Vice Président du Grand Dole, semblent ouvrir les yeux et demandent une « pause » financière. Souhaitons qu’elle ne prenne pas fin le 17 mars avec la négociation d’un nouveau contrat de gestion avec le PS.

Pour le NPA du Jura, il faut suivre la voie ouverte par les cheminots et le collectif dolois de défense du service public en élargissant le combat, en associant l’ensemble de la population et des associations. Les 3 milliards d’euros prévus par l’Etat et les collectivités territoriales pour la ligne LGV branche sud doivent être intégralement affectés à la rénovation des lignes existantes pour le fret et les voyageurs. Ce sont les seules alternatives qui répondent à la fois à l’intérêt des populations et de la planète.

dimanche 15 novembre 2009

La bataille du rail en Franche-Comté

Après un an de luttes et la réactivation du comité de défense du dépôt de Dole (qui pour la direction devait fermer), les cheminots ont obtenu le maintien des 19 postes de conducteurs, 33 postes de contrôleurs et l’acquisition de « connaissances de lignes » supplémentaires, ce qui devrait redonner de l'importance au noeud ferroviaire local.

Ce succès a été possible par une position syndicale clairement définie depuis le début et par une forte syndicalisation à Dole, tradition de luttes aidant, mais aussi par le soutien par la grève des cheminots de Besançon.

Cependant, la vigilance est de mise : les postes ne sont sauvés que jusqu'en décembre 2011. Professionnels et usagers du comité de défense sont préoccupés par l'avenir du service public ferroviaire et tout particulièrement par le manque d'entretien qui pourrait conduire à la fermeture des petites lignes du Haut Jura. En effet, celles-ci sont délaissées par l'Etat qui préfère investir dans la grande vitesse et essaie de faire payer les collectivités locales pour les autres lignes. Le risque est grand d’assister à l'abandon des zones rurales et des petites villes. L’autre crainte est que le désengagement de l'Etat se traduise, faute de fonds, par une privatisation de ce transport "de proximité" dans un partenariat privé/public, la loi du marché remplaçant alors le service à la population.

Les transports collectifs répondent plus que jamais à un besoin des populations dans le cadre du service public. C'est un réseau global qui ne doit pas être morcelé et qui doit bénéficier d’un financement cohérent. L'argent réservé jusque là à "la grande vitesse" doit servir à cela. De plus, les transports collectifs sont une réponse à la pollution atmosphérique et à la lutte contre le réchauffement climatique. Ils doivent être efficaces, adaptés et gratuits pour être accessibles au plus grand nombre.