samedi 5 mars 2011

Gaz de schiste : en Franche-Comté aussi !

ça va gazer ! recherche d'hydrocarbures à tout prix !
Des permis ont été accordés dans le Haut-Doubs
mais aussi dans le secteur de Lons-le-Saunier



En grand secret, le gouvernement français a offert à des sociétés nationales et étrangères le droit d'explorer le sous sol français à la recherche de gaz et de pétrole de schiste (10% du territoire).

Les zones concernées et leurs "exploiteurs" :

  • le Haut-Doubs par Celtique énergie, le secteur de Lons (vignoble) par European Gas Limited

  • le Bassin Parisien par Toréador Energy France (Balkany) associé à Hess Oil France (Bush),

  • Les régions Rhône-Alpes, Provence et Languedoc Roussillon par Schuepbach Energy LLC, Total et GDF Suez.

Les gaz de schistes sont difficiles à extraire car ils sont emprisonnés dans leur roche mère (le schiste). Il faut donc fracturer la roche pour la rendre poreuse et libérer le gaz.

La technique utilisée est la fracturation hydraulique :

  • forage d'un puits à environ 2000 m de profondeur,

  • bétonnage du puits,

  • introduction d'une charge d'explosifs pour fissurer la roche,

  • injection sous très forte pression d'eau mélangée à du sable (pour empêcher les failles de se refermer) et additionnée d'environ 500 produits chimiques permettant à l'eau de s'infiltrer plus facilement.

Chaque fracturation va nécessiter entre 15000 et 20000 m3 d'eau pompée dans les nappes phréatiques.

Cette technique est utilisée depuis de nombreuses années aux Etats-Unis et au Canada, le bilan est catastrophique :

  • pollution massive des nappes phréatiques et de l'air, près de 50 % des résidus (eau + sable + produits chimiques) restent sous terre, l'autre moitié remonte en surface où ils doivent être dépollués.

  • gaspillage de la ressource en eau,

  • destruction des paysages et de milieux naturels (le gaz étant dispersé sur de grandes surfaces, il y a multiplication des puits)

  • va et vient incessant de camions citernes,

Comparée au charbon ou au pétrole, la combustion de gaz naturel génère moins d'émissions de CO2, MAIS, l'extraction de ce gaz produit 5 fois plus d'émissions que l'exploitation de pétrole conventionnel !

De plus, la durée de vie d'un puits de gaz ou de pétrole de schiste ne dépasse pas 10 ans.

Voilà beaucoup de dégâts pour satisfaire notre addiction au pétrole et surtout pour augmenter les profits de quelques multinationales qui veulent spéculer sur le prix du baril de pétrole, au mépris des habitants des zones concernées et de l'environnement.

Les millions d'euros consacrés à cette exploitation pourraient être mieux employés pour la recherche d'énergies alternatives et surtout pour diminuer notre consommation d'énergie.

Devant la résistance de la population (20000 personnes sur le Larzac) la ministre de l'écologie (Nathalie Kosciusko-Moriset) a décidé un moratoire sur les forages dans le sud de la France et demandé un rapport au Conseil Général de l'Industrie de l'énergie et des technologies (CGIET) et au Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable (CGEDD) pour le 31 mai 2011.

Mais, attention, seules les opérations de fracturation sont suspendues jusqu'au 31 mai, les forages verticaux, eux, devraient commencer mi-avril dans le Bassin Parisien... la résistance s'organise !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Allons y mobilisons nous ! Regarder GASLAND de Josh Fox. C'est ce qui se passe aux US suite à l'hydrofracturation des sols, la pollution des nappes.
Le passage du public aux intérêts de sociétés privées pour la gestion des sols, des forêts, des eaux.
Mobilisez vous les gens, les citoyens il y va de notre santé et celle de nos proches et peut être même l'humanité.