dimanche 3 mars 2013

L'Accord National Interprofessionnel

Face à cet accord de régression sociale majeur, FO et la CGT, rejoints par Solidaires et la FSU, appellent à une journée d'action et de mobilisation le 5 mars. Il faut évidemment que cette journée soit une véritable réussite mais, on le sait, une seule journée ne suffira pas pour aboutir au retrait du projet de loi. C'est donc un vrai mouvement d'ensemble, généralisé, dans la durée, qu'il faut construire. Toute la gauche sociale et politique doit être au rendez-vous.

L'ANI, qu'est-ce que c'est? 

  • Le droit d’imposer la mobilité : les employeurs pourraient imposer à leurs salariés de changer de poste de travail ou de lieu de travail : un travail différent, non choisi ; un déménagement… un bouleversement de la vie des salariéEs en fonction des seuls intérêts patronaux.
  • Le droit de baisser les salaires : l’ANI prévoit la possibilité d’imposer aux salariéEs une diminution nette des salaires, pas seulement par le biais d’un changement de poste, mais parce que le patron décrèterait que c’est nécessaire pour la « compétitivité » de l’entreprise
  • Le droit de faire travailler plus : Au nom du « lissage » du temps de travail, les patrons pourraient éviter de payer les heures supplémentaires ou les heures complémentaires pour les salariéEs à temps partiel (80 % de femmes). L’ANI ce serait travailler plus pour gagner moins.
  • Un chantage permanent sur les salariéEs récalcitrants : jusqu’à présent il y avait un minimum de protection pour empêcher les patrons de modifier le contrat de travail. Maintenant (presque) tout est possible, et pour les récalcitrants, c’est la possibilité de licencier « pour cause réelle et sérieuse », pour motif personnel ou par licenciement économique individuel (! ) celles et ceux qui n’accepteraient pas les nouvelles dispositions.
  • Un permis de licencier sans frais : l’ANI c’est aussi la possibilité de faire entériner un Plan de sauvegarde de l’Emploi par un simple accord d’entreprise, voire en l’absence d’accord, par un simple document de l’employeur homologué par la direction du travail dans un délai très court. L’enjeu est cette fois de contourner la loi et de raccourcir au maximum les délais pour couper court à toute contestation.

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