Le
droit d’imposer la mobilité : les
employeurs pourraient imposer à leurs salariés de changer de poste
de travail ou de lieu de travail : un travail différent, non
choisi ; un déménagement… un bouleversement de la vie des
salariéEs en fonction des seuls intérêts patronaux.
Le
droit de baisser les salaires :
l’ANI prévoit la possibilité d’imposer aux salariéEs une
diminution nette des salaires, pas seulement par le biais d’un
changement de poste, mais parce que le patron décrèterait que
c’est nécessaire pour la « compétitivité »
de l’entreprise
Le
droit de faire travailler plus :
Au nom du « lissage »
du temps de travail, les patrons pourraient éviter de payer les
heures supplémentaires ou les heures complémentaires pour les
salariéEs à temps partiel (80 % de femmes). L’ANI ce serait
travailler plus pour gagner moins.
Un
chantage permanent sur les salariéEs récalcitrants :
jusqu’à présent il y avait un minimum de protection pour
empêcher les patrons de modifier le contrat de travail. Maintenant
(presque) tout est possible, et pour les récalcitrants, c’est la
possibilité de licencier « pour cause réelle et sérieuse »,
pour motif personnel ou par licenciement économique individuel (!
) celles et ceux qui n’accepteraient pas les nouvelles
dispositions.
Un
permis de licencier sans frais :
l’ANI c’est aussi la possibilité de faire entériner un Plan de
sauvegarde de l’Emploi par un simple accord d’entreprise, voire
en l’absence d’accord, par un simple document de l’employeur
homologué par la direction du travail dans un délai très court.
L’enjeu est cette fois de contourner la loi et de raccourcir au
maximum les délais pour couper court à toute contestation.
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