dimanche 15 novembre 2009

La bataille du rail en Franche-Comté

Après un an de luttes et la réactivation du comité de défense du dépôt de Dole (qui pour la direction devait fermer), les cheminots ont obtenu le maintien des 19 postes de conducteurs, 33 postes de contrôleurs et l’acquisition de « connaissances de lignes » supplémentaires, ce qui devrait redonner de l'importance au noeud ferroviaire local.

Ce succès a été possible par une position syndicale clairement définie depuis le début et par une forte syndicalisation à Dole, tradition de luttes aidant, mais aussi par le soutien par la grève des cheminots de Besançon.

Cependant, la vigilance est de mise : les postes ne sont sauvés que jusqu'en décembre 2011. Professionnels et usagers du comité de défense sont préoccupés par l'avenir du service public ferroviaire et tout particulièrement par le manque d'entretien qui pourrait conduire à la fermeture des petites lignes du Haut Jura. En effet, celles-ci sont délaissées par l'Etat qui préfère investir dans la grande vitesse et essaie de faire payer les collectivités locales pour les autres lignes. Le risque est grand d’assister à l'abandon des zones rurales et des petites villes. L’autre crainte est que le désengagement de l'Etat se traduise, faute de fonds, par une privatisation de ce transport "de proximité" dans un partenariat privé/public, la loi du marché remplaçant alors le service à la population.

Les transports collectifs répondent plus que jamais à un besoin des populations dans le cadre du service public. C'est un réseau global qui ne doit pas être morcelé et qui doit bénéficier d’un financement cohérent. L'argent réservé jusque là à "la grande vitesse" doit servir à cela. De plus, les transports collectifs sont une réponse à la pollution atmosphérique et à la lutte contre le réchauffement climatique. Ils doivent être efficaces, adaptés et gratuits pour être accessibles au plus grand nombre.


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