lundi 8 décembre 2008

« PLAN DE RELANCE » : L'ARNAQUE DE TROP

La semaine dernière a été encore une semaine noire pour l’emploi. Les différentes annonces et leur ampleur révèlent la profondeur de la crise : les plans de licenciements, de chômage partiel vont se succéder à un rythme effréné, l’automobile demeurant, pour le moment, avec l’immobilier, le principal secteur sinistré. Les chiffres du chômage officiel sont venus noircir encore le tableau, avec le franchissement symbolique de la barre des 2 millions de demandeurs d’emplois, très largement sous-estimée, on le sait, 3,5 millions si l'on additionne toutes les catégories, sans parler de ceux, qui sont radiés chaque mois et ceux enfin découragés de s'inscrire.
L’offensive est donc lancée : pour celles et ceux qui en doutaient, les choses sont claires, c’est aux salariés qu’on veut faire payer la crise!

Des milliards pour les patrons, des miettes pour les travailleurs
Dans ce contexte le plan de relance de Sarkozy n'est qu'un plan de plus pour les patrons. Pour tromper ceux et celles qui n'ont rien à en attendre, le discours sur la relance est censé donner le change. Mais il ne s’agit que d’un habillage : ce plan de relance est très clairement en faveur des patrons. 11 milliards d’euros de remboursements anticipés, de nouvelles exonérations de charges s’ajoutant aux 30 milliards déjà en vigueur, plus tous les profits qu’ils pourront tirer à partir des 10,5 milliards d’investissements publics, en lien bien sûr avec la dérégulation des marchés publics et des conditions de travail.
Les salariés ne verront guère la couleur des 26 milliards d’euros du plan de relance !
Rien n'est prévu pour venir en aide aux victimes de la crise.
Ce n'est pas avec les misérables 200 euros pour les bénéficiaires éventuels du RSA et la légère indemnisation du chômage partiel que les 7 millions de travailleurs pauvres, les 100 000 intérimaires licenciés dans l'année, les salariés qui perdent plusieurs centaines d'euros par mois au chômage technique, les précaires et les chômeurs à qui on diminue les allocations pourront sortir la tête de l'eau.
Quant à l'annonce de la construction de 70 000 logements, elle est bien dérisoire, voire cynique devant le nombre de personnes, un million, sans logis ou mal logés sans parler de ces SDF qui meurent de froid.

Ne nous laissons plus faire
Comme les chômeurs et les précaires, le 6 décembre dans la rue, nous devons exiger :
- l'interdiction des licenciements,
- que l’on renforce, étende et généralise la protection contre le chômage et la précarité, afin que personne ne soit laissé sans un revenu suffisant pour vivre,
- l’indemnisation à 100% du chômage technique sans condition,
- l’augmentation de 300 euros net pour tous, le SMIC à 1500 euros net.
Plus que jamais, l’urgence est à la riposte, à la convergence des résistances c'est-à-dire à la mobilisation interprofessionnelle.

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