vendredi 2 janvier 2009

Gaza : Halte au massacre !

Rassemblement
SAMEDI 3 JANVIER à 15h00
devant la sous-préfecture de Dole
à l'appel du Réseau pour une paix juste au Proche-Orient


Cela suffit. Les bombardements israéliens doivent cesser sans délai. Le siège de la bande de Gaza doit cesser sans délai. Seule la paix mettra fin à ce cortège de la mort. Ses conditions sont connues : c’est le droit international. Seule manque la volonté politique des Etats pour l’imposer. Et cette complicité des Etats, à commencer par la France, doit elle aussi cesser pour donner enfin une chance à la paix et à la vie dans cette région.

Le Conseil de sécurité des Nations unies n’a adopté qu’un texte non contraignant et se contente de « demander » « l’arrêt immédiat de toutes les activités militaires » et la résolution de la « crise humanitaire ». Les Etats arabes, à l’origine de la proposition de paix de 2002, refusée à plusieurs reprises par Tel-Aviv et restée sans suite, n’ont décidé eux non plus d’aucune initiative. L’Egypte, qui annonce tenter de négocier un cessez-le-feu, continue à refuser l’ouverture de sa frontière avec la bande de Gaza, en dépit de manifestations populaires massives. Aux Etats-Unis, alors que George W. Bush aurait été averti à l’avance des frappes israéliennes la Maison Blanche, a comme il fallait s’y attendre, condamné le Hamas -le porte-parole de la Maison Blanche, Gordon Johndroe, déclarant au sujet du Hamas : « ces gens sont des voyous »- et n’entend pas intervenir pour mettre un terme aux bombardements israéliens. Le futur président Barack Obama, lui, n’a pas réagi officiellement depuis ses vacances hawaïennes.

L’Europe dont la France ont d’autant plus une énorme responsabilité. Présidant l’Union européenne jusqu’à la fin du mois de décembre, la France, passant outre les cris d’alarme des dirigeants palestiniens et des militants de la paix, palestiniens, israéliens, européens, passant outre les réserves du Parlement européen, a pourtant été jusqu’à prendre la responsabilité ce mois-ci de rendre possible un « rehaussement » des relations économiques, commerciales, stratégiques… entre l’Union européenne et Israël. Comme un signe d’encouragement à la poursuite de sa politique. Une telle orientation est une incitation à poursuivre en toute impunité. Réunis à Paris le 30 décembre, les ministres des affaires étrangères des Etats membres de l’Union européenne ou leurs représentants ainsi que le Haut représentant pour la PESC et la Commission européenne se sont contentés de le « proposer », sans l’exiger, un « cessez-le-feu immédiat et permanent » comme l’un des éléments de « sortie de crise ».

Assez de morts, assez du siège, assez de destruction, assez de l’occupation. Il faut sanctionner les dirigeants israéliens jusqu’à ce qu’ils respectent enfin leurs propres engagements et le droit international. Un « rehaussement » des relations entre l’Union européenne et Israël n’est pas acceptable. Il faut au contraire suspendre immédiatement l’application de l’accord d’association entre l’UE et Israël. Et imposer une vraie conférence de paix dont seul le droit international peut être le fondement. C’est ce qu’exigent des milliers de citoyens qui manifestent dans toute la France. Des manifestations qui ont lieu aussi à Londres, à Madrid, à Rome, à Copenhague, à Ankara, à Stockholm…

C’est ce qu’exige la raison.

Extraits d'un texte d'Isabelle Avran paru le 31 décembre 2008 sur le site de l'Association France Palestine Solidarité :
http://www.france-palestine.org

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