mercredi 21 janvier 2009

Services publics : notre bien commun à reconquérir

A l'initiative de la CGT, Solidaires et la FSU, un quatre pages pour la défense des services publics s'appuyant sur les exemples du bassin dolois est en cours de diffusion. Les organisations politiques suivantes soutiennent cette initiative : Les Verts, le PCF et le NPA du Pays dolois.
Extrait concernant La Poste :
"Depuis les années 1980, les différents gouvernements se sont tous appliqués à réformer les PTT. Mais le début des hostilités, c'est la transformation de l'administration des PTT en deux entreprises La Poste et France Télécom en 1990.
Aujourd'hui, La Poste est une entreprise ou plutôt un holding, composé de plus de 250 filiales à travers le monde et de quatre grandes directions : le courrier, le colis, la banque postale et l'enseigne (des bureaux de poste). Aux personnels, les directions ont expliqué lors des réformes qui se succèdent depuis 1990 qu'il fallait supprimer des emplois pour pouvoir mieux en créer dans l'avenir. La nouvelle étape est d'expliquer aux usagers que c'est en réduisant le nombre de bureaux de poste et les heures d'ouverture dans les petits établissements que le service public va s'améliorer. Plus la ficelle est grosse, mieux ça passe, tout ça emballé avec les mots : "modernité, rentabilité, facilité d'accès, etc"
Le but final est bien évidemment d'aller vers une privatisation des secteurs les plus rentables des services postaux pour les investisseurs de tout poil qui ont démontré avec la crise actuelle toute leur science. Quand il y a de l'argent à gagner, on prend mais quand il faut combler les déficits d'une mauvaise gestion, on fait payer le contribuable. En privatisant la totalité du groupe La Poste, on privatise aussi le secteur non rentable, entendons par là le réseau des bureaux de poste. Actuellement La Poste propose la transformation en Agence Postale communale (APC) ou en relais poste chez les commerçants (RPC) avec un contrat et une compensation financière, pour l'instant. Un secteur non rentable que l'on transfère petit à petit, une communication fanfaronne et ambitieuse sur le courrier, le colis et la banque mais hésitante et bafouillante sur les bureaux de poste... Tout cela laisse bien apparaître que le groupe veut se débarrasser de ses bureaux et ne garder comme en Hollande qu'un réseau de relais colis et de relais commerçants.
Quand La Poste sera privatisée, que restera-t-il des APC, prestation de collectivités publiques à une entreprise privée, si ce n'est une concurrence déloyale qui sera dénoncée par tous les concurrents de La Poste !
Quels investisseurs privés ou publics soutiendront des établissements qui ne sont pas rentables ?
Il faut que La Poste reste un service public avec un monopole fort pour que la péréquation tarifaire existe encore et que tous les usagers puissent avoir une égalité de traitement. Les postières et les postiers seront en grève le 29 janvier avec l'ensemble des salarié(e)s du public comme du privé, mais après cette journée d'action, c'est l'ensemble de la population qui doit se mobiliser pour empêcher la privatisation de La Poste.
Si vous voulez continuer à voir votre factrice ou votre facteur distribuer le courrier tous les jours en tout point du territoire, et garder des bureaux de poste de proximité, seule une grande mobilisation le permettra.

Débat :
Services publics,
notre bien à reconquérir

Vendredi 13 février à 20h30
Salle des Arquebusiers à Dole

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