samedi 28 mars 2009

Fédérons les luttes pour préparer une suite rapide

La journée de lutte du 19 mars a été un succès considérable : trois millions de manifestants. Plus que le 29 janvier. Cette formidable démonstration de force montre une fois de plus que les classes populaires répondent quand on les appelle à la lutte et sont disponibles pour une mobilisation encore plus large pour ne pas payer la crise du capitalisme.

Une mobilisation de tous les secteurs et tous les métiers
De nombreux cortèges étaient emmenés par les secteurs en lutte, salariés du privé comme Continental, Caterpillar et des centaines d'autres qui combattent les licenciements massifs, enseignants-chercheurs et étudiants qui refusent la démolition de l'Education Nationale, agents hospitaliers qui se battent contre la casse du service public de la santé... Les salariés du privé d'une foule d'entreprises, petites et grandes, se mêlaient à ceux du public mais aussi à de nombreux retraités, jeunes scolarisés venus en masse, des petits artisans ou encore des cadres.
Aux revendications traditionnelles contre les licenciements, pour des hausses de salaires, ou contre la dégradation des services publics s'en ajoutaient d'autres dénonçant les minimas sociaux en berne, des retraites poussives, le sort des handicapés abandonnés à eux-mêmes, des logements insuffisants et aux loyers trop élevés, la hausse incessante des prix...
On reconnait là la variété de problèmes et de revendications qu'avaient su organiser les collectifs antillais pour préparer leur grève générale victorieuse.

Un attentisme des directions syndicales qui ne répond pas à la situation
Ce n'est bien sûr pas l'attentisme des confédérations syndicales, avec leur non-décision de donner un prolongement rapide à cette journée, tout comme leur rendez-vous lointain du 30 mars et enfin une éventuelle « suite » le 1er mai, qui peuvent répondre à la volonté de ne pas en rester là. Une volonté qui s'est pourtant largement manifestée le 19 mars mais aussi lors de nombreuses assemblées générales, réunions de collectifs de militants ou appels de syndicalistes unitaires, au soir de cette formidable journée, pour demander un plan d'action et de perspectives immédiates pour élargir encore la mobilisation.

Préparer les conditions de la grève générale
Pourtant Fillon, en répondant de manière provocante qu'il ne céderait rien, et Sarkozy qu'il n'était pas impressionné, ont montré clairement que nous ne les ferons pas reculer sans nous donner les moyens d'une grève générale. C'est à en préparer les conditions qu’il faut maintenant s’atteler, avec et dans les organisations syndicales, en se regroupant à tous les niveaux, locaux ou régionaux, syndicaux, politiques, associatifs ou avec de simples militants ou salariés, retraités et jeunes.
Le moyen de gagner, c’est de s’unir sur des bases revendicatives semblables à celles des Antilles, associant en une seule plateforme tous les problèmes que pose la crise à l'ensemble des classes populaires.

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