dimanche 8 mars 2009

Reconquérir un service public d’éducation laïque et gratuit pour tous

Dans le premier degré

Dans le Jura depuis la rentrée 2007 plus d’une commune sur deux n’a plus d’école. Des centaines d’élèves sont transportés tous les jours pour rejoindre leurs écoles. cela a un coût pour le département qui finance les transports et des conséquences sur le travail de nombreux élèves (fatigue accrue).
A Dole depuis l’an 2000, 26 postes ont disparu dont 24 classes.
A la rentrée 2009 sur le secteur de Dole, une classe doit disparaître à Monnières, une à Parcey, deux autres dans Dole même. Si une classe doit ouvrir au Poiset, une ouverture est refusée à l'école maternelle de Champvans alors que les effectifs prévus sont de 31 élèves dans chacune des 2 classes. Globalement on constate partout une montée inquiétante des effectifs dans toutes les écoles (118 écoles dépassent aujourd'hui 24 élèves de moyenne par classe)
Pour la rentrée 2009 vont s’ajouter à la liste des classes, les postes de RASED (Réseaux d’aide aux élèves en difficulté) pourtant indispensables. Sur le secteur dolois deux postes de maître de RASED vont disparaître. Ce sont entre 100 et 130 élèves en difficulté lourde qui ne bénéficieront plus d'une aide pourtant essentielle.
La scolarisation des élèves de moins de 3 ans en maternelle a reculé sur le secteur dolois comme partout dans le département. De nombreuses écoles ne peuvent plus accueillir les plus petits. Les mesures prises cette année ne pourront que renforcer cette tendance, en particulier à Parcey, Champvans et Monnières. Pour cette dernière école c'est la scolarisation des trois ans et des quatre ans qui est remise en cause.

Ces mesures, guidées par les contraintes dues au dogme budgétaire que constitue le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux, vont à l'encontre du développement d'un service public de qualité. En janvier 2004 un audit réalisé par l'Inspection générale de l'éducation nationale s'étonnait presque des excellents résultats obtenus par les élèves Jurassiens au évaluations nationales, meilleurs à ce que l'on pouvait s'attendre au regard du profil des populations, sans trop s'étendre sur les raisons de ces bon résultats. Il ne fait peu de doute que la taille des écoles, le maillage du département, bref l'existence d'écoles de proximité est un facteur important de cette réussite. C'est ce à quoi ce sont attaqués depuis des années les Inspecteurs d'Académie successifs à travers la mise en place d'un schéma territorial véritable outils de déménagement du territoire.

D'autres choix sont possibles... et nécessaires

limiter la taille des classes, celle des écoles.
Préférer l'implantation des écoles dans les villages, dans les quartiers plutôt que les regroupements systématiques, qui engendrent la création d'établissement de dimension démesurée, ont une influence négative sur les résultats des élèves en particulier les plus fragiles et engendrent le développement de transports trop nombreux et trop longs.
C'est la voix de la raison et celle de l'amélioration des résultats de tous les élèves.

Dans les collèges et lycées de la région doloise

Disparition d’un poste sur 10
conséquences :
- classes surchargées jusqu’à 30 en collège et 34 en lycée.
- des groupes de langue de 30 en lycée et accueillant des langues 1 et des langues 2
- des classes qui mêlent des niveaux et des filières différentes
- la suppression de nombreux titulaires remplaçants entraîne l’embauche de précaires pour effectuer les suppléances.

Toutes ces dégradations de condition de travail sont préjudiciables à la réussite des élèves, ce qui est en partie l’origine de l’échec alors que les moyens pour réduire l’échec ne sont pas à la hauteur.
Nous revendiquons non seulement le maintien des postes mais aussi la recréation des postes supprimés les années précédentes, des moyens pour le soutien des élèves en difficulté et le retrait du projet de loi Darcos.

A l'initiative de la CGT, Solidaires et la FSU, un quatre pages pour la défense des services publics s'appuyant sur les exemples du bassin dolois est en cours de diffusion. Les organisations politiques suivantes soutiennent cette initiative : Les Verts, le PCF et le NPA du Pays dolois.


Jeudi 19 mars :
participons massivement à la grève et à la manifestation
à Dole Arquebusiers (avenue de Lahr) 10 heures
Public/Privé :
organisons des assemblées générales
pour voter sur la reconduction du mouvement.

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