vendredi 1 mai 2009

Premier mai : 2500 manifestants dans les rues de Dole


Tous ensemble pour la convergence des luttes

Dans tout le pays, ce Premier mai est l’occasion d’un large rassemblement, dans la rue, des travailleurs du public et du privé pour exprimer le mécontentement, la colère, l’exaspération qui montent de partout. Une vague de licenciements frappe de plein fouet la classe ouvrière. Sony, Caterpillar, Molex, Altis, Continental, Fulmen-Exide… la liste des plans sociaux n’en finit pas de s’allonger. Le chômage explose, en un an il a augmenté de 16%. En mars, on compte à nouveau 70.000 chômeurs de plus (le cap des 9000 chômeurs est franchi dans le Jura où le chômage a augmenté de 4,5 % en un mois et de 44 % en un an) et dans le même temps les grandes entreprises vont versé plus de 35 milliards de dividendes aux actionnaires. Des milliers de vie sont ainsi brisées, des villes ou des régions saccagées pour les intérêts de multinationales à la recherche de la rentabilité maximum avec le soutien actif, la complicité du gouvernement et de l’Etat.


La violence est du côté des patrons et du pouvoir

Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, dénonce les travailleurs qui séquestrent leur patron comme des « casseurs », dans la même veine que Fillon qui dénonçait les coupures de courant par les électriciens comme « des actes de sabotage » en invoquant « l’Etat de droit ». Mais qu’est-ce donc que cet « Etat de droit » qui autorise une minorité de privilégiés à s’octroyer des dividendes mirobolants, des parachutes dorés, des salaires de plusieurs millions d’euros en lui donnant les pleins pouvoirs pour décider de la vie de millions de femmes, d’hommes, du sort de toute la société ? Cet Etat de droit, c’est la dictature des financiers. Et c’est elle qui impose une violence sociale intolérable : les licenciements, des conditions de travail et de vie de plus en plus dures, une régression sociale généralisée.


Une telle politique n'est pas négociable.

Préparer l’affrontement avec le gouvernement

Le mécontentement qui s’exprime massivement ce premier mai est porté par les mobilisations et les luttes qui éclatent dans le privé. Il est porté aussi par la mobilisation des enseignants des universités, des chercheurs, par les mouvements de grève engagés depuis 4 semaines par les électriciens et les gaziers d’EDF et de GDF, par ceux des hôpitaux, par les cheminots du Jura en grève cette semaine contre la casse du service public (suppressions de trains de guichets et de postes)... Il serait vain de se féliciter de l’unité syndicale réalisée si nous n’étions pas capables de fédérer ces mobilisations en un mouvement d’ensemble afin de faire céder patronat et gouvernement.

Les directions des grandes confédérations syndicales tergiversent, freinent, se refusent à contester frontalement la politique du gouvernement et du patronat. Il n’y a pourtant pas d’autre issue, il faut nous y préparer autour de l’exigence de l’interdiction des licenciements, du partage du travail existant entre tous, sans perte de salaire, de la garantie d'un revenu décent, au minimum 1500 euros net.

L’heure est à la convergence des luttes, à l’unité de toutes les organisations syndicales, politiques, associatives, pour, comme l’ont fait les travailleurs des Antilles, défendre les exigences fondamentales du monde du travail par la grève générale.

Voilà ce qui serait réellement exceptionnel, historique, que toutes les forces du monde du travail s’unissent pour faire reculer patronat et gouvernement.

Aucun commentaire: